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Mon article qui vient de recevoir le prix du meilleur essai Afrique de l'Ouest

 

Concours du meilleur essai : TIC, entreprenariat et agriculture : parole aux jeunes

Première catégorie : Femmes et TIC dans l’agriculture

Nom : TRAORE
Prénom : Inoussa
Adresse : S/C 09 BP 1170 Ouagadougou 09
Profession : Chargé de projets à Yam Pukri Association, Doctorant en Sciences économiques à l’université de Ouagadougou
Téléphone : +226 71 19 30 49/+226 50 37 39 74
Email : inoussa5891@yahoo.fr/traore.inoussa02@gmail.com
Ville de résidence : Ouagadougou/Burkina Faso

Biographie de l’auteur
TRAORE Inoussa est un jeune Burkinabè âgé de 26 ans. Titulaire d’un Baccalauréat série C, il entreprit  des études universitaires en Sciences Economiques et Gestion à l’Université de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso). Après avoir obtenu sa Maîtrise en Sciences de Gestion et son Diplôme d’Etudes Approfondies en Macroéconomie Appliquée, spécialité Monnaie-Finances-Banques, il prépare actuellement une thèse de doctorat au laboratoire d’Analyses et de politiques Economiques (LAPE) de l’Université Ouaga II.
Sur le plan professionnel, il est Assistant de recherche, chargé d’études et de formation à l’Association pour la promotion des TIC « Yam Pukri » et consultant en études socio-économiques et en Economie des TIC.
Inoussa TRAORE est très actif dans le domaine des TIC et a participé à plusieurs recherches dans le domaine des TIC pour le développement dont certaines ont été publiées.




Titre : Femmes, TIC, filières Karité et Sésame au Burkina Faso : l’histoire de Lizet
Au Burkina Faso, le mouvement coopératif est en plein essor surtout au niveau des organisations de productrices et de producteurs. L’une des filières qui est la plus structurée de nos jours au Burkina Faso est la filière karité. De nombreux groupements de femmes existent dans cette filière. L’un des groupements les plus actifs est l’Union des Groupements de Productrices de Produits Karité (UGPPK) dont la dénomination vient de changer en « fédération Nununa ». Si aujourd’hui cette fédération est forte d’une soixantaine de groupements et de plus d’un millier de membres et commercialise ses produits avec le monde entier, cela a été rendu possible par l’action de certaines jeunes femmes leaders qui ont su insuffler une dynamique à la filière à travers notamment l’usage des TIC. Voici l’histoire de Lizet, l’une d’entre elles.
Lizet est une jeune femme de 28 ans  vivant dans un village au Sud du Burkina Faso. Ayant échoué à son brevet d’études du premier cycle, son père Souley decida de lui offrir en mariage à un jeune homme issu d’une famille alliée historique. C’est ainsi que Lizet dû réorienter ses ambitions au nouveau contexte dans lequel elle se trouvait. Mu par son désir d’autonomie et d’indépendance notamment sur le plan financier elle décida de se lancer dans l’entrepreneuriat agricole avec toutes les contraintes que cela comporte pour une femme. Elle s’intéressa spécifiquement à deux spéculations que sont le Karité et le Sésame.
Ainsi, chaque saison hivernale[1], Lizet à l’instar des autres femmes du village se rue à la conquête des amandes de Karité qui seront par la suite transformés en beurre de karité. Contrainte d’une part de cultiver dans le champ familial (celui de son mari) et d’autre part par la concurrence[2] des autres femmes, elle est donc obligée de se lever très tôt le matin et de rentrer un peu plus tard le soir. Ce qui va distinguer Lizet des autres femmes du village c’est son leadership et son opportunisme. Très vite, elle va mobiliser les autres femmes du village autour d’elle et ensemble elles vont mettre en place une coopérative de productrices de beurre de Karité dont elle sera la présidente. La principale motivation de la mise en place d’une telle coopérative est liée à la problématique de la commercialisation et l’accès à certains types de marchés. En effet, Lizet a très vite compris que l’intervention des intermédiaires de commerce jouait négativement sur les marges commerciales des femmes si bien qu’il fallait trouver une forme organisationnelle pour pallier cette situation. Ainsi, en se regroupant sous forme de coopérative d’écoulement les femmes ont un plus grand pouvoir de négociation des prix de ventes de leurs produits. Egalement, en produisant en groupe les femmes accroissent aisément leurs capacités globales de transformation, toutes choses qui leurs permettent de répondre à des demandes de quantités importantes en provenance du marché sous-régional ou international.
Par la suite, avec l’appui de certains partenaires comme le CECI (Centre d’études et de coopération internationale), elles vont acquérir des presses motorisées pour accélérer la transformation des amandes en beurre. En plus du beurre de karité qu’elle produit avec les autres membres de la coopérative, Lizet produit aussi chaque année des quantités de plus en plus grandes de sésame. Toutes ces productions sont initialement écoulées sur le marché national notamment auprès des commerçants ou des intermédiaires de commerce.
Plusieurs années vont passer, la coopérative va se renforcer avec l’arrivée de nouveaux membres et le soutien des partenaires. Le tournant majeur dans l’évolution des activités de Lizet et de sa coopérative va être l’avènement des technologies de l’information et de la communication.
En effet, au début des années 2000, une association du nom de Yam Pukri qui est spécialisée dans la promotion des TIC dans le milieu rural va organiser avec le soutien de l’IICD (Institut international pour la communication et le développement) des séances de formation des leaders des organisations paysannes et Lizet va bénéficier de cette formation et va découvrir par la même occasion Internet. Très opportuniste qu’elle est, elle approcha les formateurs qui lui proposèrent la création d’un site web pour sa coopérative. Une première version du site fut créée et la coopérative fit la promotion de ces produits sur Internet. Ainsi, Lizet noua des contacts avec des partenaires commerciaux dans la sous-région mais surtout en Europe pour l’écoulement du beurre sur le marché international.
Si le marché sous-régional a été vite conquis, le marché européen quant à lui imposait un certain nombre de contraintes relatives à la qualité. La problématique de la traçabilité se pose à la coopérative. Un deuxième outil TIC va rentrer en jeu pour résoudre ce problème : le GPS. Certains partenaires commerciaux vont doter les femmes collectrices d’amandes de Karité de la coopérative en GPS et vont les former à l’utilisation de cet outil. Ainsi, toutes les informations relatives aux conditions de collecte vont être accessibles aux acheteurs européens et la problématique de la traçabilité va être ainsi résolue.
Quelques années plus tard d’autres groupements de femmes vont se créer dans les villages voisins et vont collaborer avec la coopérative de Lizet pour écouler leurs produits. C’est ainsi que Lizet de concert avec les autres femmes leaders des autres groupements va créer une union provinciale des groupements de productrices de produits Karité et l’UGPPK actuel Fédération Nununa va voir le jour.
Lizet ne s’arrête pas là, ayant appris lors d’une formation à laquelle elle participait, l’existence d’un système d’information de marché au niveau de l’ONG Afrique verte, elle décida d’en apprendre davantage. C’est dans cet élan qu’elle va découvrir la plate forte Esoko développée au Ghana dont la licence est renouvelée chaque année par Afrique Verte Burkina au profit des agriculteurs et des commerçants. Esoko est en effet une plate forme qui permet à tout producteur ou commerçant de souscrire par email ou par le numéro de téléphone et de formuler des offres de vente ou d’achat. En plus de cette possibilité, Esoko a un système d’alerte sms par lequel les paysans peuvent recevoir de façon instantanée des informations sur un produit donné et sur un marché donné. Esoko ne couvre pas encore tous les marchés du Burkina Faso mais couvre déjà une bonne partie du territoire dont la province de la Sissili.
Lizet utilise Esoko, à titre individuel[3] et pour la commercialisation du sésame. Elle conclut ainsi ses contrats à partir de son téléphone portable dont le numéro est référencé sur la plateforme et les clients se déplacent jusqu’à son village pour lever leur stock. Cela réduit de façon considérable les coûts de transaction auquel Lizet aurait du faire face.
L’analyse des différentes activités dans lesquelles la jeune femme est impliquée que ce soit au niveau de la coopérative qu’à titre personnel montre que les TIC sont de véritables moyens pour une amélioration du niveau de vie des femmes dans le milieu rural pour peu que ces dernières soient opportunistes et que des solutions techniques existent. L’exemple de Lizet est assez révélateur des possibilités qui existent et d’ailleurs d’autres groupements de femmes au Burkina Faso sont dans la même dynamique d’utilisation des TIC (surtout Internet, le téléphone mobile et le GPS) pour la commercialisation. On peut citer par exemple l’Association Songtaaba (www.songtaaba.net), la fédération Nian Zuen (ex FEPPASI : Fédération provinciale des professionnels agricoles de la Sissili (www.feppasi.org).
Aujourd’hui, grâce aux TIC, les différentes coopératives ont atteint leur objectif principal qui était d’une part de pouvoir accéder directement aux marchés sans le recours aux intermédiaires de commerce et d’autre part de pouvoir profiter des niches de marchés que sont le marché des produits bio et le marché du commerce équitable. Mieux encore, les coûts supportés sont faibles et ont une tendance à la baisse. L’UGPPK est la première union de productrices de beurre de karité labélisée commerce équitable et biologique.
Lizet a atteint son ambition d’autonomie financière et est aujourd’hui sollicitée par de nombreux groupements ainsi que par certains partenaires techniques de la filière pour l’encadrement des autres femmes.
Références bibliographiques
Chazin M.P. (2006), Rapport de capitalisation des expériences du CECI dans la filière karité au Mali et au Burkina Faso, CECI.
Ouédraogo T. (2003), rapport synthétique de l’étude sur le rôle de l’information et la contribution des technologies de l’information et de la communication pour le développement de la filière karité au Burkina Faso, IICD.
www.afriquekarite.com
www.esoko.com
www.feppasi.org
www.songtaaba.net
www.yam-pukri.org



[1] Il faut noter que la saison hivernale est aussi la période pendant laquelle l’arbre à Karité produit.
[2] Les scènes de collecte de noix ressemblent souvent à de véritables compétitions entre les femmes
[3] Contrairement à la filière Karité qui est très organisée avec des groupements et des coopératives, les acteurs de la filière sésame agissent le plus souvent individuellement.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Félicitation Inoussa et du courage
Aimée Tchokanaka du Bénin

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Ce blog est le lieu pour moi de partager mes idées sur comment la gestion des TIC peut contribuer au développement de nos pays. Mon nom est Inoussa TRAORE, je suis originaire du Burkina, je prepare actuellement une thèse en sciences économiques à l'université Ouaga II, je suis également chargé d'études, de recherche et de formation à l'Association Yam Pukri

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mercredi 7 décembre 2011

Mon article qui vient de recevoir le prix du meilleur essai Afrique de l'Ouest

 

Concours du meilleur essai : TIC, entreprenariat et agriculture : parole aux jeunes

Première catégorie : Femmes et TIC dans l’agriculture

Nom : TRAORE
Prénom : Inoussa
Adresse : S/C 09 BP 1170 Ouagadougou 09
Profession : Chargé de projets à Yam Pukri Association, Doctorant en Sciences économiques à l’université de Ouagadougou
Téléphone : +226 71 19 30 49/+226 50 37 39 74
Email : inoussa5891@yahoo.fr/traore.inoussa02@gmail.com
Ville de résidence : Ouagadougou/Burkina Faso

Biographie de l’auteur
TRAORE Inoussa est un jeune Burkinabè âgé de 26 ans. Titulaire d’un Baccalauréat série C, il entreprit  des études universitaires en Sciences Economiques et Gestion à l’Université de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso). Après avoir obtenu sa Maîtrise en Sciences de Gestion et son Diplôme d’Etudes Approfondies en Macroéconomie Appliquée, spécialité Monnaie-Finances-Banques, il prépare actuellement une thèse de doctorat au laboratoire d’Analyses et de politiques Economiques (LAPE) de l’Université Ouaga II.
Sur le plan professionnel, il est Assistant de recherche, chargé d’études et de formation à l’Association pour la promotion des TIC « Yam Pukri » et consultant en études socio-économiques et en Economie des TIC.
Inoussa TRAORE est très actif dans le domaine des TIC et a participé à plusieurs recherches dans le domaine des TIC pour le développement dont certaines ont été publiées.




Titre : Femmes, TIC, filières Karité et Sésame au Burkina Faso : l’histoire de Lizet
Au Burkina Faso, le mouvement coopératif est en plein essor surtout au niveau des organisations de productrices et de producteurs. L’une des filières qui est la plus structurée de nos jours au Burkina Faso est la filière karité. De nombreux groupements de femmes existent dans cette filière. L’un des groupements les plus actifs est l’Union des Groupements de Productrices de Produits Karité (UGPPK) dont la dénomination vient de changer en « fédération Nununa ». Si aujourd’hui cette fédération est forte d’une soixantaine de groupements et de plus d’un millier de membres et commercialise ses produits avec le monde entier, cela a été rendu possible par l’action de certaines jeunes femmes leaders qui ont su insuffler une dynamique à la filière à travers notamment l’usage des TIC. Voici l’histoire de Lizet, l’une d’entre elles.
Lizet est une jeune femme de 28 ans  vivant dans un village au Sud du Burkina Faso. Ayant échoué à son brevet d’études du premier cycle, son père Souley decida de lui offrir en mariage à un jeune homme issu d’une famille alliée historique. C’est ainsi que Lizet dû réorienter ses ambitions au nouveau contexte dans lequel elle se trouvait. Mu par son désir d’autonomie et d’indépendance notamment sur le plan financier elle décida de se lancer dans l’entrepreneuriat agricole avec toutes les contraintes que cela comporte pour une femme. Elle s’intéressa spécifiquement à deux spéculations que sont le Karité et le Sésame.
Ainsi, chaque saison hivernale[1], Lizet à l’instar des autres femmes du village se rue à la conquête des amandes de Karité qui seront par la suite transformés en beurre de karité. Contrainte d’une part de cultiver dans le champ familial (celui de son mari) et d’autre part par la concurrence[2] des autres femmes, elle est donc obligée de se lever très tôt le matin et de rentrer un peu plus tard le soir. Ce qui va distinguer Lizet des autres femmes du village c’est son leadership et son opportunisme. Très vite, elle va mobiliser les autres femmes du village autour d’elle et ensemble elles vont mettre en place une coopérative de productrices de beurre de Karité dont elle sera la présidente. La principale motivation de la mise en place d’une telle coopérative est liée à la problématique de la commercialisation et l’accès à certains types de marchés. En effet, Lizet a très vite compris que l’intervention des intermédiaires de commerce jouait négativement sur les marges commerciales des femmes si bien qu’il fallait trouver une forme organisationnelle pour pallier cette situation. Ainsi, en se regroupant sous forme de coopérative d’écoulement les femmes ont un plus grand pouvoir de négociation des prix de ventes de leurs produits. Egalement, en produisant en groupe les femmes accroissent aisément leurs capacités globales de transformation, toutes choses qui leurs permettent de répondre à des demandes de quantités importantes en provenance du marché sous-régional ou international.
Par la suite, avec l’appui de certains partenaires comme le CECI (Centre d’études et de coopération internationale), elles vont acquérir des presses motorisées pour accélérer la transformation des amandes en beurre. En plus du beurre de karité qu’elle produit avec les autres membres de la coopérative, Lizet produit aussi chaque année des quantités de plus en plus grandes de sésame. Toutes ces productions sont initialement écoulées sur le marché national notamment auprès des commerçants ou des intermédiaires de commerce.
Plusieurs années vont passer, la coopérative va se renforcer avec l’arrivée de nouveaux membres et le soutien des partenaires. Le tournant majeur dans l’évolution des activités de Lizet et de sa coopérative va être l’avènement des technologies de l’information et de la communication.
En effet, au début des années 2000, une association du nom de Yam Pukri qui est spécialisée dans la promotion des TIC dans le milieu rural va organiser avec le soutien de l’IICD (Institut international pour la communication et le développement) des séances de formation des leaders des organisations paysannes et Lizet va bénéficier de cette formation et va découvrir par la même occasion Internet. Très opportuniste qu’elle est, elle approcha les formateurs qui lui proposèrent la création d’un site web pour sa coopérative. Une première version du site fut créée et la coopérative fit la promotion de ces produits sur Internet. Ainsi, Lizet noua des contacts avec des partenaires commerciaux dans la sous-région mais surtout en Europe pour l’écoulement du beurre sur le marché international.
Si le marché sous-régional a été vite conquis, le marché européen quant à lui imposait un certain nombre de contraintes relatives à la qualité. La problématique de la traçabilité se pose à la coopérative. Un deuxième outil TIC va rentrer en jeu pour résoudre ce problème : le GPS. Certains partenaires commerciaux vont doter les femmes collectrices d’amandes de Karité de la coopérative en GPS et vont les former à l’utilisation de cet outil. Ainsi, toutes les informations relatives aux conditions de collecte vont être accessibles aux acheteurs européens et la problématique de la traçabilité va être ainsi résolue.
Quelques années plus tard d’autres groupements de femmes vont se créer dans les villages voisins et vont collaborer avec la coopérative de Lizet pour écouler leurs produits. C’est ainsi que Lizet de concert avec les autres femmes leaders des autres groupements va créer une union provinciale des groupements de productrices de produits Karité et l’UGPPK actuel Fédération Nununa va voir le jour.
Lizet ne s’arrête pas là, ayant appris lors d’une formation à laquelle elle participait, l’existence d’un système d’information de marché au niveau de l’ONG Afrique verte, elle décida d’en apprendre davantage. C’est dans cet élan qu’elle va découvrir la plate forte Esoko développée au Ghana dont la licence est renouvelée chaque année par Afrique Verte Burkina au profit des agriculteurs et des commerçants. Esoko est en effet une plate forme qui permet à tout producteur ou commerçant de souscrire par email ou par le numéro de téléphone et de formuler des offres de vente ou d’achat. En plus de cette possibilité, Esoko a un système d’alerte sms par lequel les paysans peuvent recevoir de façon instantanée des informations sur un produit donné et sur un marché donné. Esoko ne couvre pas encore tous les marchés du Burkina Faso mais couvre déjà une bonne partie du territoire dont la province de la Sissili.
Lizet utilise Esoko, à titre individuel[3] et pour la commercialisation du sésame. Elle conclut ainsi ses contrats à partir de son téléphone portable dont le numéro est référencé sur la plateforme et les clients se déplacent jusqu’à son village pour lever leur stock. Cela réduit de façon considérable les coûts de transaction auquel Lizet aurait du faire face.
L’analyse des différentes activités dans lesquelles la jeune femme est impliquée que ce soit au niveau de la coopérative qu’à titre personnel montre que les TIC sont de véritables moyens pour une amélioration du niveau de vie des femmes dans le milieu rural pour peu que ces dernières soient opportunistes et que des solutions techniques existent. L’exemple de Lizet est assez révélateur des possibilités qui existent et d’ailleurs d’autres groupements de femmes au Burkina Faso sont dans la même dynamique d’utilisation des TIC (surtout Internet, le téléphone mobile et le GPS) pour la commercialisation. On peut citer par exemple l’Association Songtaaba (www.songtaaba.net), la fédération Nian Zuen (ex FEPPASI : Fédération provinciale des professionnels agricoles de la Sissili (www.feppasi.org).
Aujourd’hui, grâce aux TIC, les différentes coopératives ont atteint leur objectif principal qui était d’une part de pouvoir accéder directement aux marchés sans le recours aux intermédiaires de commerce et d’autre part de pouvoir profiter des niches de marchés que sont le marché des produits bio et le marché du commerce équitable. Mieux encore, les coûts supportés sont faibles et ont une tendance à la baisse. L’UGPPK est la première union de productrices de beurre de karité labélisée commerce équitable et biologique.
Lizet a atteint son ambition d’autonomie financière et est aujourd’hui sollicitée par de nombreux groupements ainsi que par certains partenaires techniques de la filière pour l’encadrement des autres femmes.
Références bibliographiques
Chazin M.P. (2006), Rapport de capitalisation des expériences du CECI dans la filière karité au Mali et au Burkina Faso, CECI.
Ouédraogo T. (2003), rapport synthétique de l’étude sur le rôle de l’information et la contribution des technologies de l’information et de la communication pour le développement de la filière karité au Burkina Faso, IICD.
www.afriquekarite.com
www.esoko.com
www.feppasi.org
www.songtaaba.net
www.yam-pukri.org



[1] Il faut noter que la saison hivernale est aussi la période pendant laquelle l’arbre à Karité produit.
[2] Les scènes de collecte de noix ressemblent souvent à de véritables compétitions entre les femmes
[3] Contrairement à la filière Karité qui est très organisée avec des groupements et des coopératives, les acteurs de la filière sésame agissent le plus souvent individuellement.

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