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Atelier de Concertation pour la mise en place d’un SIM au Burkina



L’ONG APROSSA / Afrique Verte a organisé un atelier de Concertation le vendredi 9 Décembre 2011 à la salle de Conférence de l’Association Yam Pukri.
Avec l’Appui technique et financier du Consortium Connect for Change (C4C), cet atelier s’est voulu un cadre d’échange idéal avec les différents acteurs intervenants dans le domaine du Système d’Information de Marché (SIM) afin de déterminer les closes de faisabilité d’un future projet sur le SIM au Burkina. 
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Une vue des participants à l’atelier
Ils étaient une quarantaine, venus d’ Organisations multidisciplinaire telles l’IABER, la SONAGESS, la FNZ, la Fédération Nununa, Paag-la-yiri, CIC-B, CPF, FADEF-SO, BAMIG, CREDO, AD-10/MCA, DGPER etc. apporter leurs contributions.
Le SIM est en effet, un dispositif visant à renforcer la transparence des marchés par la diffusion d’informations auprès des acteurs (producteurs, commerçants et consommateurs). C’est dans ce sens que la tenue de cet atelier fut capitale pour la mise en œuvre prochaine du projet. A cela s’ajoute les objectifs spécifiques très pertinents qui ont motivé sa raison d’être. C’était entre autres :
 Déterminer les besoins effectifs en informations des partenaires que le SIM qui sera développé par Afrique Verte doit couvrir,  Elaborer le processus de collecte et de traitement des données des marchés,  Elaborer les procédures de diffusion des informations auprès des bénéficiaires  Réfléchir sur un modèle économique durable du SIM en prenant en compte les agents de collecte et toutes les autres charges,  Inventorier et repartir les responsabilités sur la propriété du SIM qui sera développé 
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Session de travaux de groupe
Ainsi, des points clefs tels que l’identification des besoins d’informations, l’élaboration de model économique parfait ainsi que des suggestions fiables afin d’assurer la pérennité de ce futur SIM ont été évoqué pendant des sessions de travaux de groupe.
Ce projet d’Afrique verte devra apporter un grand soulagement à toute la chaine des acteurs intervenants dans le domaine céréalier au Burkina (Producteurs, commerçants, consommateurs) “Le consortium a accepté financer le projet parce qu’il répond aux critères des besoins des acteurs sur le terrain. Nous essayons d’aider les acteurs à pouvoir concrétiser leurs idées via les nouvelles technologies. Nous avions donc après plusieurs calculs vu avec eux que l’idée était viable et pouvait servir aux acteurs plus bas” a expliqué M. Ousseni ZONGO Conseillé Technique C4C pour l’Afrique de l’Ouest (IICD). Prévu pour être exécuté sur une durée de 3 ou 5 ans selon l’évolution et les circonstances des choses, ce projet démarrera 2012.
Pour ce premier contact, l’objectif de vouloir intégrer les utilisateurs dans la mise en œuvre du SIM prochain a été atteint “ Nous avions remarqué que dans l’analyse des faiblesses des autres SIM qui existaient déjà, les SIM étaient développer par des organismes privés qui venaient soumettre leurs applications à des organisations qui étaient obligées de les utiliser malgré elles. En plus on ne leur donnait pas la possibilité de modifier certaines choses pour les adapter à leurs localités ou contexte (…), ce SIM permettra de pendre en compte les réalités des localités des utilisateurs ” a expliqué M. Mahamadi ROUAMBA Consultant indépendant pour C4C. 
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M. Philippe KI,Coordonnateur d’APROSSA/Afrique Verte Burkina
Au terme de cet atelier de réflexion, la satisfaction des organisateurs et des participants est sans équivoque. Tous s’accordent à dire que le bilan est extraordinaire. Pour le Coordonnateur d’Afrique Verte Burkina, M. Philippe KI, c’était épatant “ Les résultats de l’atelier sont au delà de mes attentes, du fait que nous n’avions jamais abordé ces questions avec les partenaires, j’avais eu peur qu’on ne puisse pas aller en profondeur en matière de réflexion mais (…) ils ont pris cette initiative a bras le corps, ils en ont fait siennes et c’est le premier pas pour construire quelque chose de commun”. “Je suis beaucoup impressionnée parce que ça nous intéresse et si on arrive à mettre ce système en place, je crois que ça va beaucoup nous servir, nous les utilisateurs” nous a confié Mme YAGO Née DIASSO Djaratou, Présidente de la Fédération Nununa.
Quant à M. Richard BATIANO, Coordonnateur de la Fédération Nian Zwè (FNZ), il réaffirme que ce projet vient à point nommé combler un vide. “Le besoin a déjà été identifié au niveau de la FNZ (…) au niveau du marché, il faut informer à temps les gens sur les différents prix et on a vu que adhérer à ce réseau sera un très grand avantage pour nous” . “Dans l’ensemble, quand on évalue le projet, on peut dire qu’il a été très satisfaisant” a-t-il renchérit.
Nous souhaitons beaucoup de chance à Afrique verte dans l’exécution de ce projet afin qu’il connaisse un succès sans précédent.
ILBOUDO Wendemi Pascaline du réseau Burkina-ntic.

Semaine scientifique de Johannesburg : Un jeune burkinabè finaliste



La ville de Johannesburg en Afrique du Sud abrite, du 22 au 26 novembre 2010, la semaine scientifique agricole. Organisée par le Centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), en collaboration avec le NEPAD, cette rencontre va contribuer à l’amélioration des systèmes d’information et de soutien des connaissances en matière de gestion de l’eau agricole pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté dans les communautés rurales des diverses zones agroécologiques des pays ACP.
Plus de 250 experts et acteurs du monde agricole venus d’Afrique et des Caraïbes prennent part à la semaine scientifique organisée chaque année par le CTA. On note une forte participation du Burkina avec une dizaine de participants dont le président de l’Université de Bobo-Dioulasso, M Boly, des experts du CILSS ainsi que des journalistes et communicateurs. Mais celui qui ne peut passer inaperçu est bien Inoussa Traoré, ce jeune burkinabè, étudiant en DEA en macroéconomie à l’Université de Ouagadougou( NPTCI) qui fait partie des 12 finalistes du concours de rédaction sur les jeunes, le développement rural et les TIC (projet ARDYIS) .
« Quelles solutions aux défis de l’agriculture et du développement rural à l’ère des TIC ? Parole aux jeunes » ! Telle était la problématique centrale du concours de rédaction du projet ARDYIS (Agriculture rural development and youth in the information society) mis en œuvre par le CTA, en collaboration avec divers partenaires (FARA, Yam-Pukri, ANAFE, CAFAN, AYF, PAFPN et SPC). Sur les 180 jeunes (35% de femmes) venant de 33 pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) qui ont soumis leurs analyses et propositions, Inoussa Traoré a été retenu au compte de l’Afrique de l’Ouest avec un Nigérian pour prendre part à la finale. Chaque finaliste devra passer devant un jury présidé par la directrice de recherche du Centre d’études d’Afrique noire au CRNS en France, Cheneau Loquay Annie pour expliquer son essai .
Le candidat du Burkina, après avoir énuméré les possibilités offertes aujourd’hui par les TIC pour améliorer l’accès aux marchés des produits agricoles à savoir, entre autres, l’achat-vente par le bien d’internet ou le E-commerce, l’utilisation du système Global positioning system (GPS) pour résoudre le problème de traçabilité des produits, la création d’espaces publicitaires sur la toile, a proposé des solutions pour rationaliser l’utilisation de cet outil et permettre une gestion efficace.
Avec la multitude d’informations, beaucoup de bases de données de diverses sources (FAO, SONAGESS, MAHRH, le CILSS, Afrique Verte, etc.), on peut faire des merveilles avec une meilleure organisation. C’est ainsi qu’il a recommandé la mise en place d’un observatoire des marchés et de produits agricoles (centraliser toutes les informations dans une seule base avec une mise à jour permanente des données). Ensuite, il s’agira de faire en sorte que cette base de données soit accessible partout sur portable pour permettre aux utilisateurs de l’information agricole, notamment les producteurs, de gagner en temps et de prendre rapidement les décisions. Le dénouement du concours est prévu pour le mercredi 23 novembre 2010 dans la soirée.
Fatouma Sophie OUATTARA_Johannesburg

Interview accordé lors de la finale du concours ARDYIS

Cet interview a été réalisé en marge de la finale du concours de rédaction du projet ARDYIS (Agriculture, développement rural et jeunes dans la société de l'information) en 2010 à Johannesburgh (Afrique du Sud)

Mon article qui vient de recevoir le prix du meilleur essai Afrique de l'Ouest

 

Concours du meilleur essai : TIC, entreprenariat et agriculture : parole aux jeunes

Première catégorie : Femmes et TIC dans l’agriculture

Nom : TRAORE
Prénom : Inoussa
Adresse : S/C 09 BP 1170 Ouagadougou 09
Profession : Chargé de projets à Yam Pukri Association, Doctorant en Sciences économiques à l’université de Ouagadougou
Téléphone : +226 71 19 30 49/+226 50 37 39 74
Email : inoussa5891@yahoo.fr/traore.inoussa02@gmail.com
Ville de résidence : Ouagadougou/Burkina Faso

Biographie de l’auteur
TRAORE Inoussa est un jeune Burkinabè âgé de 26 ans. Titulaire d’un Baccalauréat série C, il entreprit  des études universitaires en Sciences Economiques et Gestion à l’Université de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso). Après avoir obtenu sa Maîtrise en Sciences de Gestion et son Diplôme d’Etudes Approfondies en Macroéconomie Appliquée, spécialité Monnaie-Finances-Banques, il prépare actuellement une thèse de doctorat au laboratoire d’Analyses et de politiques Economiques (LAPE) de l’Université Ouaga II.
Sur le plan professionnel, il est Assistant de recherche, chargé d’études et de formation à l’Association pour la promotion des TIC « Yam Pukri » et consultant en études socio-économiques et en Economie des TIC.
Inoussa TRAORE est très actif dans le domaine des TIC et a participé à plusieurs recherches dans le domaine des TIC pour le développement dont certaines ont été publiées.




Titre : Femmes, TIC, filières Karité et Sésame au Burkina Faso : l’histoire de Lizet
Au Burkina Faso, le mouvement coopératif est en plein essor surtout au niveau des organisations de productrices et de producteurs. L’une des filières qui est la plus structurée de nos jours au Burkina Faso est la filière karité. De nombreux groupements de femmes existent dans cette filière. L’un des groupements les plus actifs est l’Union des Groupements de Productrices de Produits Karité (UGPPK) dont la dénomination vient de changer en « fédération Nununa ». Si aujourd’hui cette fédération est forte d’une soixantaine de groupements et de plus d’un millier de membres et commercialise ses produits avec le monde entier, cela a été rendu possible par l’action de certaines jeunes femmes leaders qui ont su insuffler une dynamique à la filière à travers notamment l’usage des TIC. Voici l’histoire de Lizet, l’une d’entre elles.
Lizet est une jeune femme de 28 ans  vivant dans un village au Sud du Burkina Faso. Ayant échoué à son brevet d’études du premier cycle, son père Souley decida de lui offrir en mariage à un jeune homme issu d’une famille alliée historique. C’est ainsi que Lizet dû réorienter ses ambitions au nouveau contexte dans lequel elle se trouvait. Mu par son désir d’autonomie et d’indépendance notamment sur le plan financier elle décida de se lancer dans l’entrepreneuriat agricole avec toutes les contraintes que cela comporte pour une femme. Elle s’intéressa spécifiquement à deux spéculations que sont le Karité et le Sésame.
Ainsi, chaque saison hivernale[1], Lizet à l’instar des autres femmes du village se rue à la conquête des amandes de Karité qui seront par la suite transformés en beurre de karité. Contrainte d’une part de cultiver dans le champ familial (celui de son mari) et d’autre part par la concurrence[2] des autres femmes, elle est donc obligée de se lever très tôt le matin et de rentrer un peu plus tard le soir. Ce qui va distinguer Lizet des autres femmes du village c’est son leadership et son opportunisme. Très vite, elle va mobiliser les autres femmes du village autour d’elle et ensemble elles vont mettre en place une coopérative de productrices de beurre de Karité dont elle sera la présidente. La principale motivation de la mise en place d’une telle coopérative est liée à la problématique de la commercialisation et l’accès à certains types de marchés. En effet, Lizet a très vite compris que l’intervention des intermédiaires de commerce jouait négativement sur les marges commerciales des femmes si bien qu’il fallait trouver une forme organisationnelle pour pallier cette situation. Ainsi, en se regroupant sous forme de coopérative d’écoulement les femmes ont un plus grand pouvoir de négociation des prix de ventes de leurs produits. Egalement, en produisant en groupe les femmes accroissent aisément leurs capacités globales de transformation, toutes choses qui leurs permettent de répondre à des demandes de quantités importantes en provenance du marché sous-régional ou international.
Par la suite, avec l’appui de certains partenaires comme le CECI (Centre d’études et de coopération internationale), elles vont acquérir des presses motorisées pour accélérer la transformation des amandes en beurre. En plus du beurre de karité qu’elle produit avec les autres membres de la coopérative, Lizet produit aussi chaque année des quantités de plus en plus grandes de sésame. Toutes ces productions sont initialement écoulées sur le marché national notamment auprès des commerçants ou des intermédiaires de commerce.
Plusieurs années vont passer, la coopérative va se renforcer avec l’arrivée de nouveaux membres et le soutien des partenaires. Le tournant majeur dans l’évolution des activités de Lizet et de sa coopérative va être l’avènement des technologies de l’information et de la communication.
En effet, au début des années 2000, une association du nom de Yam Pukri qui est spécialisée dans la promotion des TIC dans le milieu rural va organiser avec le soutien de l’IICD (Institut international pour la communication et le développement) des séances de formation des leaders des organisations paysannes et Lizet va bénéficier de cette formation et va découvrir par la même occasion Internet. Très opportuniste qu’elle est, elle approcha les formateurs qui lui proposèrent la création d’un site web pour sa coopérative. Une première version du site fut créée et la coopérative fit la promotion de ces produits sur Internet. Ainsi, Lizet noua des contacts avec des partenaires commerciaux dans la sous-région mais surtout en Europe pour l’écoulement du beurre sur le marché international.
Si le marché sous-régional a été vite conquis, le marché européen quant à lui imposait un certain nombre de contraintes relatives à la qualité. La problématique de la traçabilité se pose à la coopérative. Un deuxième outil TIC va rentrer en jeu pour résoudre ce problème : le GPS. Certains partenaires commerciaux vont doter les femmes collectrices d’amandes de Karité de la coopérative en GPS et vont les former à l’utilisation de cet outil. Ainsi, toutes les informations relatives aux conditions de collecte vont être accessibles aux acheteurs européens et la problématique de la traçabilité va être ainsi résolue.
Quelques années plus tard d’autres groupements de femmes vont se créer dans les villages voisins et vont collaborer avec la coopérative de Lizet pour écouler leurs produits. C’est ainsi que Lizet de concert avec les autres femmes leaders des autres groupements va créer une union provinciale des groupements de productrices de produits Karité et l’UGPPK actuel Fédération Nununa va voir le jour.
Lizet ne s’arrête pas là, ayant appris lors d’une formation à laquelle elle participait, l’existence d’un système d’information de marché au niveau de l’ONG Afrique verte, elle décida d’en apprendre davantage. C’est dans cet élan qu’elle va découvrir la plate forte Esoko développée au Ghana dont la licence est renouvelée chaque année par Afrique Verte Burkina au profit des agriculteurs et des commerçants. Esoko est en effet une plate forme qui permet à tout producteur ou commerçant de souscrire par email ou par le numéro de téléphone et de formuler des offres de vente ou d’achat. En plus de cette possibilité, Esoko a un système d’alerte sms par lequel les paysans peuvent recevoir de façon instantanée des informations sur un produit donné et sur un marché donné. Esoko ne couvre pas encore tous les marchés du Burkina Faso mais couvre déjà une bonne partie du territoire dont la province de la Sissili.
Lizet utilise Esoko, à titre individuel[3] et pour la commercialisation du sésame. Elle conclut ainsi ses contrats à partir de son téléphone portable dont le numéro est référencé sur la plateforme et les clients se déplacent jusqu’à son village pour lever leur stock. Cela réduit de façon considérable les coûts de transaction auquel Lizet aurait du faire face.
L’analyse des différentes activités dans lesquelles la jeune femme est impliquée que ce soit au niveau de la coopérative qu’à titre personnel montre que les TIC sont de véritables moyens pour une amélioration du niveau de vie des femmes dans le milieu rural pour peu que ces dernières soient opportunistes et que des solutions techniques existent. L’exemple de Lizet est assez révélateur des possibilités qui existent et d’ailleurs d’autres groupements de femmes au Burkina Faso sont dans la même dynamique d’utilisation des TIC (surtout Internet, le téléphone mobile et le GPS) pour la commercialisation. On peut citer par exemple l’Association Songtaaba (www.songtaaba.net), la fédération Nian Zuen (ex FEPPASI : Fédération provinciale des professionnels agricoles de la Sissili (www.feppasi.org).
Aujourd’hui, grâce aux TIC, les différentes coopératives ont atteint leur objectif principal qui était d’une part de pouvoir accéder directement aux marchés sans le recours aux intermédiaires de commerce et d’autre part de pouvoir profiter des niches de marchés que sont le marché des produits bio et le marché du commerce équitable. Mieux encore, les coûts supportés sont faibles et ont une tendance à la baisse. L’UGPPK est la première union de productrices de beurre de karité labélisée commerce équitable et biologique.
Lizet a atteint son ambition d’autonomie financière et est aujourd’hui sollicitée par de nombreux groupements ainsi que par certains partenaires techniques de la filière pour l’encadrement des autres femmes.
Références bibliographiques
Chazin M.P. (2006), Rapport de capitalisation des expériences du CECI dans la filière karité au Mali et au Burkina Faso, CECI.
Ouédraogo T. (2003), rapport synthétique de l’étude sur le rôle de l’information et la contribution des technologies de l’information et de la communication pour le développement de la filière karité au Burkina Faso, IICD.
www.afriquekarite.com
www.esoko.com
www.feppasi.org
www.songtaaba.net
www.yam-pukri.org



[1] Il faut noter que la saison hivernale est aussi la période pendant laquelle l’arbre à Karité produit.
[2] Les scènes de collecte de noix ressemblent souvent à de véritables compétitions entre les femmes
[3] Contrairement à la filière Karité qui est très organisée avec des groupements et des coopératives, les acteurs de la filière sésame agissent le plus souvent individuellement.

7th Annual SANGONeT “ICTs for Civil Society” Conference, “Rural Realities, Real Solutions”, 1-3 November 2011, Wanderers Club, Johannesburg, South Africa Participation report by Inoussa TRAORE


Objectives of the conference:
To lead participants to discuss about how can we best realize the enormous potential of ICT in rural development
To lead participants to share experiences through case studies, demonstration of applications, successful initiatives and to improve the networking
My activities during the conference
Tiltle of the presentation: The Yam Pukri association experience in ICT implementation in Burkina Faso rural area
Summary of the presentation
Yam Pukri Association is an organization of civil society that operates in more than a decade in rural areas Burkina Faso. The intervention of Yam Pukri consists of several components:
Promoting access to information (particularly through the portals and the creation of networks and discussion groups), Improving the visibility of farmers' organizations (through the creation of web site for these organizations), Capacity building etc.
Summary of conclusions of sessions I participate
The first session I attend was the session of the group “ICT and agriculture”, the mains conclusions of this session was:
To encourage market information system
The importance of the multistakeholders approch in the ICT4RD projects, particularly the implication of rural communities in the process
The second session I attend was the focus group on rural ICT strategy, the issues we discuss was about the implementation by countries of rural ICT strategies, the challenges and the impacts.
I also participate on case studies such are m-farming, combining mobile and human networks for agricultural information delivery, etc.
Main conclusions and recommendations of the conference
ICT4RD is not just a single minded focus on lowering costs or increasing access, it is a vision and a set of policies and strategies to put ICTs at the service of rural development.
Several recommendations have been made ​​and include the following:
The relevance of technologies to the development issues
The empowerment of communities for technologies,
The funding mechanism and the funding model
Monitoring and evaluation of different projects
Etc.
Lessons learnt according to your expectations

I was very impressed by the organization and it inspires me for my future within my organization
I also remember the many innovative initiatives for ICT for Rural Development, I was not expecting so much wealth in presentations, case studies, demos


Ce blog est le lieu pour moi de partager mes idées sur comment la gestion des TIC peut contribuer au développement de nos pays. Mon nom est Inoussa TRAORE, je suis originaire du Burkina, je prepare actuellement une thèse en sciences économiques à l'université Ouaga II, je suis également chargé d'études, de recherche et de formation à l'Association Yam Pukri

Fourni par Blogger.

mardi 27 décembre 2011

Atelier de Concertation pour la mise en place d’un SIM au Burkina



L’ONG APROSSA / Afrique Verte a organisé un atelier de Concertation le vendredi 9 Décembre 2011 à la salle de Conférence de l’Association Yam Pukri.
Avec l’Appui technique et financier du Consortium Connect for Change (C4C), cet atelier s’est voulu un cadre d’échange idéal avec les différents acteurs intervenants dans le domaine du Système d’Information de Marché (SIM) afin de déterminer les closes de faisabilité d’un future projet sur le SIM au Burkina. 
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Une vue des participants à l’atelier
Ils étaient une quarantaine, venus d’ Organisations multidisciplinaire telles l’IABER, la SONAGESS, la FNZ, la Fédération Nununa, Paag-la-yiri, CIC-B, CPF, FADEF-SO, BAMIG, CREDO, AD-10/MCA, DGPER etc. apporter leurs contributions.
Le SIM est en effet, un dispositif visant à renforcer la transparence des marchés par la diffusion d’informations auprès des acteurs (producteurs, commerçants et consommateurs). C’est dans ce sens que la tenue de cet atelier fut capitale pour la mise en œuvre prochaine du projet. A cela s’ajoute les objectifs spécifiques très pertinents qui ont motivé sa raison d’être. C’était entre autres :
 Déterminer les besoins effectifs en informations des partenaires que le SIM qui sera développé par Afrique Verte doit couvrir,  Elaborer le processus de collecte et de traitement des données des marchés,  Elaborer les procédures de diffusion des informations auprès des bénéficiaires  Réfléchir sur un modèle économique durable du SIM en prenant en compte les agents de collecte et toutes les autres charges,  Inventorier et repartir les responsabilités sur la propriété du SIM qui sera développé 
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Session de travaux de groupe
Ainsi, des points clefs tels que l’identification des besoins d’informations, l’élaboration de model économique parfait ainsi que des suggestions fiables afin d’assurer la pérennité de ce futur SIM ont été évoqué pendant des sessions de travaux de groupe.
Ce projet d’Afrique verte devra apporter un grand soulagement à toute la chaine des acteurs intervenants dans le domaine céréalier au Burkina (Producteurs, commerçants, consommateurs) “Le consortium a accepté financer le projet parce qu’il répond aux critères des besoins des acteurs sur le terrain. Nous essayons d’aider les acteurs à pouvoir concrétiser leurs idées via les nouvelles technologies. Nous avions donc après plusieurs calculs vu avec eux que l’idée était viable et pouvait servir aux acteurs plus bas” a expliqué M. Ousseni ZONGO Conseillé Technique C4C pour l’Afrique de l’Ouest (IICD). Prévu pour être exécuté sur une durée de 3 ou 5 ans selon l’évolution et les circonstances des choses, ce projet démarrera 2012.
Pour ce premier contact, l’objectif de vouloir intégrer les utilisateurs dans la mise en œuvre du SIM prochain a été atteint “ Nous avions remarqué que dans l’analyse des faiblesses des autres SIM qui existaient déjà, les SIM étaient développer par des organismes privés qui venaient soumettre leurs applications à des organisations qui étaient obligées de les utiliser malgré elles. En plus on ne leur donnait pas la possibilité de modifier certaines choses pour les adapter à leurs localités ou contexte (…), ce SIM permettra de pendre en compte les réalités des localités des utilisateurs ” a expliqué M. Mahamadi ROUAMBA Consultant indépendant pour C4C. 
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M. Philippe KI,Coordonnateur d’APROSSA/Afrique Verte Burkina
Au terme de cet atelier de réflexion, la satisfaction des organisateurs et des participants est sans équivoque. Tous s’accordent à dire que le bilan est extraordinaire. Pour le Coordonnateur d’Afrique Verte Burkina, M. Philippe KI, c’était épatant “ Les résultats de l’atelier sont au delà de mes attentes, du fait que nous n’avions jamais abordé ces questions avec les partenaires, j’avais eu peur qu’on ne puisse pas aller en profondeur en matière de réflexion mais (…) ils ont pris cette initiative a bras le corps, ils en ont fait siennes et c’est le premier pas pour construire quelque chose de commun”. “Je suis beaucoup impressionnée parce que ça nous intéresse et si on arrive à mettre ce système en place, je crois que ça va beaucoup nous servir, nous les utilisateurs” nous a confié Mme YAGO Née DIASSO Djaratou, Présidente de la Fédération Nununa.
Quant à M. Richard BATIANO, Coordonnateur de la Fédération Nian Zwè (FNZ), il réaffirme que ce projet vient à point nommé combler un vide. “Le besoin a déjà été identifié au niveau de la FNZ (…) au niveau du marché, il faut informer à temps les gens sur les différents prix et on a vu que adhérer à ce réseau sera un très grand avantage pour nous” . “Dans l’ensemble, quand on évalue le projet, on peut dire qu’il a été très satisfaisant” a-t-il renchérit.
Nous souhaitons beaucoup de chance à Afrique verte dans l’exécution de ce projet afin qu’il connaisse un succès sans précédent.
ILBOUDO Wendemi Pascaline du réseau Burkina-ntic.

Semaine scientifique de Johannesburg : Un jeune burkinabè finaliste



La ville de Johannesburg en Afrique du Sud abrite, du 22 au 26 novembre 2010, la semaine scientifique agricole. Organisée par le Centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), en collaboration avec le NEPAD, cette rencontre va contribuer à l’amélioration des systèmes d’information et de soutien des connaissances en matière de gestion de l’eau agricole pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté dans les communautés rurales des diverses zones agroécologiques des pays ACP.
Plus de 250 experts et acteurs du monde agricole venus d’Afrique et des Caraïbes prennent part à la semaine scientifique organisée chaque année par le CTA. On note une forte participation du Burkina avec une dizaine de participants dont le président de l’Université de Bobo-Dioulasso, M Boly, des experts du CILSS ainsi que des journalistes et communicateurs. Mais celui qui ne peut passer inaperçu est bien Inoussa Traoré, ce jeune burkinabè, étudiant en DEA en macroéconomie à l’Université de Ouagadougou( NPTCI) qui fait partie des 12 finalistes du concours de rédaction sur les jeunes, le développement rural et les TIC (projet ARDYIS) .
« Quelles solutions aux défis de l’agriculture et du développement rural à l’ère des TIC ? Parole aux jeunes » ! Telle était la problématique centrale du concours de rédaction du projet ARDYIS (Agriculture rural development and youth in the information society) mis en œuvre par le CTA, en collaboration avec divers partenaires (FARA, Yam-Pukri, ANAFE, CAFAN, AYF, PAFPN et SPC). Sur les 180 jeunes (35% de femmes) venant de 33 pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) qui ont soumis leurs analyses et propositions, Inoussa Traoré a été retenu au compte de l’Afrique de l’Ouest avec un Nigérian pour prendre part à la finale. Chaque finaliste devra passer devant un jury présidé par la directrice de recherche du Centre d’études d’Afrique noire au CRNS en France, Cheneau Loquay Annie pour expliquer son essai .
Le candidat du Burkina, après avoir énuméré les possibilités offertes aujourd’hui par les TIC pour améliorer l’accès aux marchés des produits agricoles à savoir, entre autres, l’achat-vente par le bien d’internet ou le E-commerce, l’utilisation du système Global positioning system (GPS) pour résoudre le problème de traçabilité des produits, la création d’espaces publicitaires sur la toile, a proposé des solutions pour rationaliser l’utilisation de cet outil et permettre une gestion efficace.
Avec la multitude d’informations, beaucoup de bases de données de diverses sources (FAO, SONAGESS, MAHRH, le CILSS, Afrique Verte, etc.), on peut faire des merveilles avec une meilleure organisation. C’est ainsi qu’il a recommandé la mise en place d’un observatoire des marchés et de produits agricoles (centraliser toutes les informations dans une seule base avec une mise à jour permanente des données). Ensuite, il s’agira de faire en sorte que cette base de données soit accessible partout sur portable pour permettre aux utilisateurs de l’information agricole, notamment les producteurs, de gagner en temps et de prendre rapidement les décisions. Le dénouement du concours est prévu pour le mercredi 23 novembre 2010 dans la soirée.
Fatouma Sophie OUATTARA_Johannesburg

jeudi 8 décembre 2011

Interview accordé lors de la finale du concours ARDYIS

Cet interview a été réalisé en marge de la finale du concours de rédaction du projet ARDYIS (Agriculture, développement rural et jeunes dans la société de l'information) en 2010 à Johannesburgh (Afrique du Sud)

mercredi 7 décembre 2011

Mon article qui vient de recevoir le prix du meilleur essai Afrique de l'Ouest

 

Concours du meilleur essai : TIC, entreprenariat et agriculture : parole aux jeunes

Première catégorie : Femmes et TIC dans l’agriculture

Nom : TRAORE
Prénom : Inoussa
Adresse : S/C 09 BP 1170 Ouagadougou 09
Profession : Chargé de projets à Yam Pukri Association, Doctorant en Sciences économiques à l’université de Ouagadougou
Téléphone : +226 71 19 30 49/+226 50 37 39 74
Email : inoussa5891@yahoo.fr/traore.inoussa02@gmail.com
Ville de résidence : Ouagadougou/Burkina Faso

Biographie de l’auteur
TRAORE Inoussa est un jeune Burkinabè âgé de 26 ans. Titulaire d’un Baccalauréat série C, il entreprit  des études universitaires en Sciences Economiques et Gestion à l’Université de Ouagadougou (capitale du Burkina Faso). Après avoir obtenu sa Maîtrise en Sciences de Gestion et son Diplôme d’Etudes Approfondies en Macroéconomie Appliquée, spécialité Monnaie-Finances-Banques, il prépare actuellement une thèse de doctorat au laboratoire d’Analyses et de politiques Economiques (LAPE) de l’Université Ouaga II.
Sur le plan professionnel, il est Assistant de recherche, chargé d’études et de formation à l’Association pour la promotion des TIC « Yam Pukri » et consultant en études socio-économiques et en Economie des TIC.
Inoussa TRAORE est très actif dans le domaine des TIC et a participé à plusieurs recherches dans le domaine des TIC pour le développement dont certaines ont été publiées.




Titre : Femmes, TIC, filières Karité et Sésame au Burkina Faso : l’histoire de Lizet
Au Burkina Faso, le mouvement coopératif est en plein essor surtout au niveau des organisations de productrices et de producteurs. L’une des filières qui est la plus structurée de nos jours au Burkina Faso est la filière karité. De nombreux groupements de femmes existent dans cette filière. L’un des groupements les plus actifs est l’Union des Groupements de Productrices de Produits Karité (UGPPK) dont la dénomination vient de changer en « fédération Nununa ». Si aujourd’hui cette fédération est forte d’une soixantaine de groupements et de plus d’un millier de membres et commercialise ses produits avec le monde entier, cela a été rendu possible par l’action de certaines jeunes femmes leaders qui ont su insuffler une dynamique à la filière à travers notamment l’usage des TIC. Voici l’histoire de Lizet, l’une d’entre elles.
Lizet est une jeune femme de 28 ans  vivant dans un village au Sud du Burkina Faso. Ayant échoué à son brevet d’études du premier cycle, son père Souley decida de lui offrir en mariage à un jeune homme issu d’une famille alliée historique. C’est ainsi que Lizet dû réorienter ses ambitions au nouveau contexte dans lequel elle se trouvait. Mu par son désir d’autonomie et d’indépendance notamment sur le plan financier elle décida de se lancer dans l’entrepreneuriat agricole avec toutes les contraintes que cela comporte pour une femme. Elle s’intéressa spécifiquement à deux spéculations que sont le Karité et le Sésame.
Ainsi, chaque saison hivernale[1], Lizet à l’instar des autres femmes du village se rue à la conquête des amandes de Karité qui seront par la suite transformés en beurre de karité. Contrainte d’une part de cultiver dans le champ familial (celui de son mari) et d’autre part par la concurrence[2] des autres femmes, elle est donc obligée de se lever très tôt le matin et de rentrer un peu plus tard le soir. Ce qui va distinguer Lizet des autres femmes du village c’est son leadership et son opportunisme. Très vite, elle va mobiliser les autres femmes du village autour d’elle et ensemble elles vont mettre en place une coopérative de productrices de beurre de Karité dont elle sera la présidente. La principale motivation de la mise en place d’une telle coopérative est liée à la problématique de la commercialisation et l’accès à certains types de marchés. En effet, Lizet a très vite compris que l’intervention des intermédiaires de commerce jouait négativement sur les marges commerciales des femmes si bien qu’il fallait trouver une forme organisationnelle pour pallier cette situation. Ainsi, en se regroupant sous forme de coopérative d’écoulement les femmes ont un plus grand pouvoir de négociation des prix de ventes de leurs produits. Egalement, en produisant en groupe les femmes accroissent aisément leurs capacités globales de transformation, toutes choses qui leurs permettent de répondre à des demandes de quantités importantes en provenance du marché sous-régional ou international.
Par la suite, avec l’appui de certains partenaires comme le CECI (Centre d’études et de coopération internationale), elles vont acquérir des presses motorisées pour accélérer la transformation des amandes en beurre. En plus du beurre de karité qu’elle produit avec les autres membres de la coopérative, Lizet produit aussi chaque année des quantités de plus en plus grandes de sésame. Toutes ces productions sont initialement écoulées sur le marché national notamment auprès des commerçants ou des intermédiaires de commerce.
Plusieurs années vont passer, la coopérative va se renforcer avec l’arrivée de nouveaux membres et le soutien des partenaires. Le tournant majeur dans l’évolution des activités de Lizet et de sa coopérative va être l’avènement des technologies de l’information et de la communication.
En effet, au début des années 2000, une association du nom de Yam Pukri qui est spécialisée dans la promotion des TIC dans le milieu rural va organiser avec le soutien de l’IICD (Institut international pour la communication et le développement) des séances de formation des leaders des organisations paysannes et Lizet va bénéficier de cette formation et va découvrir par la même occasion Internet. Très opportuniste qu’elle est, elle approcha les formateurs qui lui proposèrent la création d’un site web pour sa coopérative. Une première version du site fut créée et la coopérative fit la promotion de ces produits sur Internet. Ainsi, Lizet noua des contacts avec des partenaires commerciaux dans la sous-région mais surtout en Europe pour l’écoulement du beurre sur le marché international.
Si le marché sous-régional a été vite conquis, le marché européen quant à lui imposait un certain nombre de contraintes relatives à la qualité. La problématique de la traçabilité se pose à la coopérative. Un deuxième outil TIC va rentrer en jeu pour résoudre ce problème : le GPS. Certains partenaires commerciaux vont doter les femmes collectrices d’amandes de Karité de la coopérative en GPS et vont les former à l’utilisation de cet outil. Ainsi, toutes les informations relatives aux conditions de collecte vont être accessibles aux acheteurs européens et la problématique de la traçabilité va être ainsi résolue.
Quelques années plus tard d’autres groupements de femmes vont se créer dans les villages voisins et vont collaborer avec la coopérative de Lizet pour écouler leurs produits. C’est ainsi que Lizet de concert avec les autres femmes leaders des autres groupements va créer une union provinciale des groupements de productrices de produits Karité et l’UGPPK actuel Fédération Nununa va voir le jour.
Lizet ne s’arrête pas là, ayant appris lors d’une formation à laquelle elle participait, l’existence d’un système d’information de marché au niveau de l’ONG Afrique verte, elle décida d’en apprendre davantage. C’est dans cet élan qu’elle va découvrir la plate forte Esoko développée au Ghana dont la licence est renouvelée chaque année par Afrique Verte Burkina au profit des agriculteurs et des commerçants. Esoko est en effet une plate forme qui permet à tout producteur ou commerçant de souscrire par email ou par le numéro de téléphone et de formuler des offres de vente ou d’achat. En plus de cette possibilité, Esoko a un système d’alerte sms par lequel les paysans peuvent recevoir de façon instantanée des informations sur un produit donné et sur un marché donné. Esoko ne couvre pas encore tous les marchés du Burkina Faso mais couvre déjà une bonne partie du territoire dont la province de la Sissili.
Lizet utilise Esoko, à titre individuel[3] et pour la commercialisation du sésame. Elle conclut ainsi ses contrats à partir de son téléphone portable dont le numéro est référencé sur la plateforme et les clients se déplacent jusqu’à son village pour lever leur stock. Cela réduit de façon considérable les coûts de transaction auquel Lizet aurait du faire face.
L’analyse des différentes activités dans lesquelles la jeune femme est impliquée que ce soit au niveau de la coopérative qu’à titre personnel montre que les TIC sont de véritables moyens pour une amélioration du niveau de vie des femmes dans le milieu rural pour peu que ces dernières soient opportunistes et que des solutions techniques existent. L’exemple de Lizet est assez révélateur des possibilités qui existent et d’ailleurs d’autres groupements de femmes au Burkina Faso sont dans la même dynamique d’utilisation des TIC (surtout Internet, le téléphone mobile et le GPS) pour la commercialisation. On peut citer par exemple l’Association Songtaaba (www.songtaaba.net), la fédération Nian Zuen (ex FEPPASI : Fédération provinciale des professionnels agricoles de la Sissili (www.feppasi.org).
Aujourd’hui, grâce aux TIC, les différentes coopératives ont atteint leur objectif principal qui était d’une part de pouvoir accéder directement aux marchés sans le recours aux intermédiaires de commerce et d’autre part de pouvoir profiter des niches de marchés que sont le marché des produits bio et le marché du commerce équitable. Mieux encore, les coûts supportés sont faibles et ont une tendance à la baisse. L’UGPPK est la première union de productrices de beurre de karité labélisée commerce équitable et biologique.
Lizet a atteint son ambition d’autonomie financière et est aujourd’hui sollicitée par de nombreux groupements ainsi que par certains partenaires techniques de la filière pour l’encadrement des autres femmes.
Références bibliographiques
Chazin M.P. (2006), Rapport de capitalisation des expériences du CECI dans la filière karité au Mali et au Burkina Faso, CECI.
Ouédraogo T. (2003), rapport synthétique de l’étude sur le rôle de l’information et la contribution des technologies de l’information et de la communication pour le développement de la filière karité au Burkina Faso, IICD.
www.afriquekarite.com
www.esoko.com
www.feppasi.org
www.songtaaba.net
www.yam-pukri.org



[1] Il faut noter que la saison hivernale est aussi la période pendant laquelle l’arbre à Karité produit.
[2] Les scènes de collecte de noix ressemblent souvent à de véritables compétitions entre les femmes
[3] Contrairement à la filière Karité qui est très organisée avec des groupements et des coopératives, les acteurs de la filière sésame agissent le plus souvent individuellement.

mardi 6 décembre 2011

7th Annual SANGONeT “ICTs for Civil Society” Conference, “Rural Realities, Real Solutions”, 1-3 November 2011, Wanderers Club, Johannesburg, South Africa Participation report by Inoussa TRAORE


Objectives of the conference:
To lead participants to discuss about how can we best realize the enormous potential of ICT in rural development
To lead participants to share experiences through case studies, demonstration of applications, successful initiatives and to improve the networking
My activities during the conference
Tiltle of the presentation: The Yam Pukri association experience in ICT implementation in Burkina Faso rural area
Summary of the presentation
Yam Pukri Association is an organization of civil society that operates in more than a decade in rural areas Burkina Faso. The intervention of Yam Pukri consists of several components:
Promoting access to information (particularly through the portals and the creation of networks and discussion groups), Improving the visibility of farmers' organizations (through the creation of web site for these organizations), Capacity building etc.
Summary of conclusions of sessions I participate
The first session I attend was the session of the group “ICT and agriculture”, the mains conclusions of this session was:
To encourage market information system
The importance of the multistakeholders approch in the ICT4RD projects, particularly the implication of rural communities in the process
The second session I attend was the focus group on rural ICT strategy, the issues we discuss was about the implementation by countries of rural ICT strategies, the challenges and the impacts.
I also participate on case studies such are m-farming, combining mobile and human networks for agricultural information delivery, etc.
Main conclusions and recommendations of the conference
ICT4RD is not just a single minded focus on lowering costs or increasing access, it is a vision and a set of policies and strategies to put ICTs at the service of rural development.
Several recommendations have been made ​​and include the following:
The relevance of technologies to the development issues
The empowerment of communities for technologies,
The funding mechanism and the funding model
Monitoring and evaluation of different projects
Etc.
Lessons learnt according to your expectations

I was very impressed by the organization and it inspires me for my future within my organization
I also remember the many innovative initiatives for ICT for Rural Development, I was not expecting so much wealth in presentations, case studies, demos


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