Pages

Atelier de restitution de l’étude sur le plan national de cyber sécurité : Le Burkina Faso s’inscrit dans la dynamique.


La forte diffusion et le développement rapide des technologies de l’information et de la communication au Burkina Faso font naître de nouveaux enjeux et défis à relever. L’un des défis majeur est celui relatif à la sécurisation du cyberespace ou encore la cyber sécurité. C’est dans ce cadre que l’autorité de régulation des communications électroniques avec le soutien de l’union international des télécommunications a entrepris l’élaboration d’un plan national de cyber sécurité pour le Burkina Faso.
Ce vendredi 15 Avril 2011 a lieu à Ouagadougou l’atelier de restitution de l’étude portant sur l’élaboration du plan national de cyber sécurité. Etaient présents à cet atelier, de nombreuses personnalités et structures couvrant le champ de l’administration, du secteur privé et de la société civile.
Sous la présidence effective du Ministre des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication, la cérémonie a démarré aux alentours de 9h 15 (GMT) avec le discours d’ouverture du président de séance. Mr le Ministre a tenu tout d’abord a félicité l’ARCE pour avoir conduit à son terme cette étude, il a ensuite rappelé l’enjeu de la cyber sécurité et préciser la nécessité et l’urgence qu’il y avait pour le Burkina de se doter d’un plan en la matière. Il a également insisté sur la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes car la sécurité est une question transversale. Il a terminé ses propos en souhaitant que les débats sur le rapport soient francs, directs, contradictoires et constructifs.
Après ce discours d’ouverture les travaux vont démarrer avec une présentation sur le cadre juridique et institutionnel des services et des transactions électroniques au Burkina Faso. Cet exposé s’est axée sur la présentation de la loi 045 -2009/AN/ du 10 Novembre 2009 portant règlementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso. Si cette loi a été votée, le présentateur va préciser que certains décrets d’application n’ont jusque là pas encore été pris par le gouvernement.
Toutefois, l’exposé suivant va présenter ces textes d’application devant être pris par le gouvernement et par l’ARCE. Ces textes portent sur la signature électronique, l’administration électronique, l’accréditation, la conservation des données par les prestataires intermédiaires et les sanctions prévues.
A la suite de ces deux exposés introductifs, la parole sera donnée à Mr Patrick Alain AINA, consultant principal pour l’élaboration du plan national de cyber sécurité. Son exposé va comporter deux parties. Une première partie consacrée à la présentation du rapport de l’étude terrain qui a permis l’élaboration du plan et une deuxième partie consacrée au plan lui-même.
Ainsi, après avoir rappelé le contexte général de l’étude, Mr AINA va décrire la méthodologie de l’étude et faire un résumé sur les principaux résultats. Ces résultats portent sur la caractérisation du cyber espace burkinabè en allant de l’administration jusqu’aux utilisateurs individuels en passant par les entreprises et organisations. Egalement, l’environnement institutionnel et règlementaire aussi a été analysé par le consultant. Pour la méthodologie, elle a consisté en l’élaboration de plusieurs types de questionnaires en fonction du public cible (utilisateurs individuels, organisations)  Les principales conclusions sur la caractérisation du cyber espace, selon les propos du consultant, montrent « un pays de plus en plus dépendant de son cyberespace pour le fonctionnement de ses secteurs critiques et un cyberespace pas bien géré et pas sécurisé sur plusieurs plans ».
Quant à la deuxième partie de l’exposé, elle a porté sur les grandes lignes du plan national de cyber sécurité. S’appuyant  sur les résultats de caractérisation du cyberespace, le consultant a formulé des recommandations et proposer un plan national de cyber sécurité. Selon le consultant, les objectifs de ce plan doivent être de prévenir les attaques contre les infrastructures, réduire la vulnérabilité de l’infrastructure nationale aux cyber attaques, et minimiser les impacts et le temps de reprise suite aux cyber attaques.
Conformément à ces objectifs, le plan national a été construit sur trois priorités que sont :
1)     Réduction de la vulnérabilité du cyberespace
2)     Gestion des incidents
3)     Renforcement de la culture de cyber sécurité
Pour la mise en œuvre de ces priorités, le consultant propose la mise en place d’une Agence nationale de sécurisation des systèmes d’information (ANSSI) avec des représentations sectorielles qu’il a appelé Unités d’analyse et de gestion des incidents (UAGI)
A la suite de son exposé, une longue séance de questions-réponses, débats, suggestions et propositions va suivre.
Les débats ont porté sur la faiblesse du dispositif règlementaire actuel en matière de répression des cybers criminels, les problèmes d’harmonisation des lois et des stratégies au niveau régional et international et sur les mécanismes de mise en œuvre de ce plan national.
Enfin, la parole fut donnée à Mr Sanfo Inoussa d’Intrapole, consultant associé à l’élaboration pour son exposé portant sur un projet de mise en œuvre de structures de lutte contre la cybercriminalité. Mr Sanfo va, dans la suite logique du consultant principal proposé un modèle organisationnel en termes de structure pour la lutte contre la cybercriminalité. Ce modèle part de l’ANSSI (définit plus haut) et propose les différents démembrements possibles. Ce modèle prévoit quatre directions techniques pour l’agence que sont :
-       Une Direction opérationnelle chargé de la sécurité des systèmes d’informations
-       Une direction stratégie et règlementation
-       Une Direction Assistance, conseil et expertise
-       Une Direction systèmes d’information sécurisés
C’est après cette présentation que le président de l’ARCE va prononcer le discours de clôture de l’atelier aux environs de 13h30 (GMT) et inviter l’ensemble des participants à un déjeuner collectif.

Pour un soutien renforcé à l’implication des jeunes dans l’agriculture et les TIC



Pour un soutien renforcé à l’implication des jeunes dans l’agriculture et les TIC

Appel lancé par les participants à l’atelier d’échange et de formation des jeunes des pays ACP sur les outils du Web2.0 pour le Développement Agricole et Rural (Accra, 7 au 11 mars 2011)

Nous, environ 30 jeunes, acteurs du développement rural, jeunes chercheurs et étudiants, représentant 18 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, avons pris part, du 7 au 11 mars 2011 à Accra (Ghana), à des débats animés sur les politiques agricoles et l’implication de la jeunesse dans ce secteur. Nous avons renforcé et partagé nos connaissances sur l’utilisation de divers nouveaux outils numériques pour moderniser le travail dans le secteur agricole. C’était à l’occasion de l’Atelier d’échange et de formation des jeunes sur les outils du Web2.0 pour le développement agricole et Rural.
Nous avons été réunis par l’initiative « Agriculture développement rural et Jeunesse dans la société de l’information » (ARDYIS), mise en œuvre par le Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale ACPUE
(CTA) en collaboration avec plusieurs partenaires. Les sessions d’échanges, intenses, pratiques et multilingues, ainsi que l’atelier de renforcement des capacités TIC ont été organisés en partenariat avec l’Institute for Scientific and Technological Information (CSIR – INSTI) du Ghana. Nous sommes désormais motivés et préparés à partager nos compétences nouvellement acquises dans les outils avancés du web 2.0 et à soutenir le réseautage au sein de la jeunesse impliquée dans le développement agricole et rural dans nos pays.

Du besoin de soutiens politiques

Nous croyons fortement que nos compétences nouvelles en matière d’utilisation des TIC, notre nature ingénieuse, notre enthousiasme et toute réussite que nous pourrons atteindre nécessitent des politiques agricoles tout aussi pertinentes, réfléchies, multi-dimensionnelles et dynamiques dans tous les pays ACP.
Nous reconnaissons que la situation entre pays varie mais nous partageons les mêmes réalités sur beaucoup d’aspects clés. Dans beaucoup de pays ACP, l’agriculture représente plus de 50 % du produit intérieur brut et la jeunesse, indépendamment de la façon dont elle a été définie, constitue une large portion de la population. En Afrique, plus de 60 % de la population sont actifs dans le secteur agricole. Néanmoins, l’implication de la jeunesse dans le secteur reste étonnamment basse, alors que le taux de chômage dans cette population reste particulièrement élevé.

Recommandations politiques

Rappelant la nouvelle reconnaissance internationale de l'importance de l'agriculture pour nos pays, nous exhortons les gouvernements et institutions ACP à nous aider à prendre en charge cette problématique clé du développement, notamment en nous impliquant dans un dialogue constructif autour des recommandations politiques suivantes :

Au sujet de l’enseignement de l’agriculture

Recommandation 1 : Opérer une révision approfondie du contenu des programmes d’enseignement de l’agriculture dans tout le groupe des pays ACP. Ce contenu DOIT refléter le dynamisme du secteur agricole et doit notamment intégrer des cours et modules qui apportent aux étudiants les compétences nécessaires pour rédiger et mettre en œuvre des projets d’entreprise ; ces programmes doivent également leur permettre de pouvoir utiliser, analyser et développer des applications TIC pour le développement agricole.
L'absence de l’agriculture dans le cursus scolaire, en particulier au niveau de l'enseignement obligatoire dans certains pays ACP, est indéfendable. Le mode actuel de l'éducation dans la plupart des pays en développement est orienté vers la formation de « cols blancs », ce qui ne reflète pas le contexte économique et social pour lequel nous sommes formés. Il ne s'agit pas de suggérer que les pays ACP ne s’engagent pas dans une certaine expansion économique ; cependant les politiques éducatives ne doivent pas nier les besoins actuels de l'économie. Une des réponses consiste à encourager l’intégration significative de l'agriculture dans les programmes des écoles primaires et secondaires. Dans de nombreux cas, l'agriculture est considérée comme une composante optionnelle qui est enseignée avec peu d’enthousiasme; son introduction généralisée et obligatoire, appuyée par des ressources appropriées, aidera à motiver les jeunes à avoir une opinion plus positive des possibilités d'emplois dans le secteur.

Mesures incitatives pour la recherche et la formation

Recommandation 2 : Mettre en place un ensemble adapté de bourses, de subventions d'études, de formations et de prêts de recherche à taux réduits pour les jeunes de moins de 35 ans qui sont désireux de poursuivre des études dans les domaines clés du développement agricole et rural, tels que l'agronomie, la biotechnologie, la vulgarisation agricole, la science et les technologies alimentaires, l’ingénierie agricole, la chimie agricole et la gestion de l'eau.
Présentement, dans la plupart des pays ACP, le système éducatif favorise les arts et les sciences sociales, secteurs qui, dans nos économies, se développent trop lentement pour fournir suffisamment d’opportunités d’emplois. Ceci devrait être complété avec des dispositifs d’apprentissage améliorés.

Renforcement des capacités

Recommandation 3 : Mettre en place et expérimenter un solide programme de vulgarisation par les pairs, adapté au contexte local, concernant les bonnes pratiques agricoles et l’agro-alimentaire ; instituer également un programme d'agents TIC pour renforcer les capacités des jeunes et nouveaux agriculteurs pour les aider à développer leurs activités commerciales, à la fois dans les régions éloignées et en zones urbaines. Ces dispositifs peuvent également être intégrés dans les programmes de service national des jeunes. Nous demandons aussi l’augmentation des allocations pour les chercheurs travaillant sur de nouvelles solutions aux défis agricoles dans les universités des pays ACP.
Notre expérience collective montre qu’un grand nombre de jeunes des pays ACP sont intéressés à poursuivre une carrière dans le domaine de l'agriculture mais qu’ils sont handicapés par des compétences, des connaissances et des possibilités de formation limitées. La résolution de ces problèmes complexes nécessite une attention urgente. Il en résultera une croissance forte des économies vu l’impérieuse nécessité de réduire les importations de produits alimentaires.

Appui financier

Recommandation 4 : Créer des conditions financières claires, permettant l’octroi de micro-crédits sans garantie adaptés aux besoins des jeunes agriculteurs et des développeurs de logiciels dédiés au monde rural et agricole. À court terme, nous appelons également les gouvernements des pays ACP à instaurer des fonds (prêts, dons) spécifiquement destinés aux jeunes agriculteurs et développeurs d’applications TIC.

Généralisation de l’utilisation des TIC

Recommandation 5 : Mettre en place des incubateurs d'entreprises TIC dans les différentes régions au cours des cinq prochaines années pour favoriser l’émergence de réponses efficaces contextuelles et technologiques aux problèmes agricoles. Ceci viendrait en appui aux processus de décentralisation que nous exhortons les responsables politiques des pays ACP à accélérer immédiatement. Dans ce contexte, le renforcement de capacités des agriculteurs et des formateurs, afin qu’ils puissent maîtriser les applications des TIC, est une question primordiale.
Il y a un usage relativement limité des TIC dans le secteur agricole dans les pays ACP. L'adoption des TIC et des autres nouvelles technologies dans l'agriculture est fortement tributaire des compétences des formateurs qui sont généralement des agents de vulgarisation. La formation de pool d'agents de vulgarisation très compétents est cruciale pour la mise en œuvre réussie de la recommandation ci-dessus.
L’amélioration des infrastructures de communication et de transport est également nécessaire.

Cadre juridique, égalité des sexes et jeunes marginalisés

Recommandation 6 : Il est vital de mettre en place des instruments juridiques pour faciliter la participation accrue des jeunes dans les TIC, en particulier les femmes, les jeunes handicapés et les jeunes marginalisés ayant les compétences adéquates et qui en manifestent l’intérêt. Nous approuvons clairement qu’il soit accordé une priorité à ces groupes dans les programmes de réforme agraire. Nous demandons également aux pays ACP d'institutionnaliser de façon significative la participation des jeunes dans la prise de décision en matière de politique agricole, en tenant pleinement compte des différents besoins des hommes et des femmes et des défis différents auxquels ils sont confrontés.
L'accès aux ressources dans les pays en développement est souvent restreint à des groupes excluant les jeunes, en particulier les femmes et les jeunes des communautés marginalisées. Cette situation est aggravée par un manque de dispositifs juridiques garantissant l'égalité des chances pour les jeunes, en particulier les femmes et les jeunes issus de milieux marginalisés. Le développement des pays ACP dépend de la création d'opportunités équitables pour tous, soutenue par des lois claires et contraignantes.
Nous reconnaissons que les recommandations faites ici ne sont pas suffisantes pour traiter la totalité des difficultés rencontrées par les jeunes agriculteurs dans les pays ACP. Néanmoins, ces six recommandations clés sont essentielles à tout effort qui entend aider à modifier l'image peu reluisante et les divers défis du secteur agricole dans le groupe ACP. Nous sommes impatients de poursuivre le dialogue avec les décideurs politiques, les militants, les jeunes agriculteurs, les chercheurs et tous ceux qui partagent notre cause.
Faisons en sorte que nos pays ACP deviennent des endroits agréables où il fait bon vivre, apprendre, travailler, que nous allons développer et que nous pouvons fièrement appeler notre demeure ! A l’image de la déclaration récente d’un dirigeant de l’Union Africaine, nous proclamons « Commençons à nourrir les
ACP à travers les nouvelles technologies : AGISSONS MAINTENANT ! »

Accra, le 11 mars 2011

Signataires :
Jeunes participants
Umeasiegbu Nonyelum Sandra (Nigeria) - Anthony Itodo Samuel (Nigeria) - Tia Moses Nganwani (Ghana) - ChristieSamantha-Kaye Deniseb (Jamaïque) - Chanda Isaac (Zambie) – Kenosi Loeto Ronald (Botswana) - Hosenally Bibi Nawsheen(Maurice) - Gondwe Sangwani Rebeccah (Malawi) - Haynes Jason (Saint Vincent et les Grenadines) - George Marcus (Trinitéet Tobago) - Gosai Riten Chand (Iles Fidji) – Menzies Gaynelle (Jamaïque) - Hall Tyrone Christopher (Jamaïque) – Moot Dennis (Ghana) – Ngige Chris Mwangi (Kenya) - Zvavanyange Raymond Erick (Zimbabwe) – Mangena Gerald Musakaruka (Zimbabwe) - Adaha Zodigbé Aristide (Bénin) - Dacko Goudjo Gabriel (Cameroun) - Traore Inoussa (Burkina Faso) – Wilson Gitau Karuga (Kenya) - Diouf Moustapha Waly (Sénégal) - N'Dépo Akaffou Euphrem (Côte d'Ivoire) – Makau Caroline
Mwende (Kenya).

Autres acteurs présents qui appuient cet appel
Martine Koopman (International Institute for Communication and Development - IICD) - John Stephen Agbenyo (SavSign, Ghana) - Koffi Akoutse (ONG École et vie, Togo) - Martin Bosompem (Young Professionals’ Platform for Agricultural research for Development - YPARD) - Technical Center For Agricultural and Rural Cooperation (CTA), Institute for Scientific and Technological Information (CSIR – INSTI - Ghana).
ARDYIS est mis en oeuvre en partenariat avec un comité consultatif qui comprend :le Forum for Agricultural Research in Africa (FARA), l’African Network for Agriculture, l’Agroforestry and Natural Resources Education (ANAFE), le Pacific Agriculture and Forestry Policy Network (SPC/PAFPNet),le Caribbean Farmers’ Network (CAFAN), l’association Yam-Pukri (Burkina Faso), l’African Youth Foundation (AYF).

Ce blog est le lieu pour moi de partager mes idées sur comment la gestion des TIC peut contribuer au développement de nos pays. Mon nom est Inoussa TRAORE, je suis originaire du Burkina, je prepare actuellement une thèse en sciences économiques à l'université Ouaga II, je suis également chargé d'études, de recherche et de formation à l'Association Yam Pukri

Fourni par Blogger.

mercredi 20 avril 2011

Atelier de restitution de l’étude sur le plan national de cyber sécurité : Le Burkina Faso s’inscrit dans la dynamique.


La forte diffusion et le développement rapide des technologies de l’information et de la communication au Burkina Faso font naître de nouveaux enjeux et défis à relever. L’un des défis majeur est celui relatif à la sécurisation du cyberespace ou encore la cyber sécurité. C’est dans ce cadre que l’autorité de régulation des communications électroniques avec le soutien de l’union international des télécommunications a entrepris l’élaboration d’un plan national de cyber sécurité pour le Burkina Faso.
Ce vendredi 15 Avril 2011 a lieu à Ouagadougou l’atelier de restitution de l’étude portant sur l’élaboration du plan national de cyber sécurité. Etaient présents à cet atelier, de nombreuses personnalités et structures couvrant le champ de l’administration, du secteur privé et de la société civile.
Sous la présidence effective du Ministre des Postes et des Technologies de l’Information et de la Communication, la cérémonie a démarré aux alentours de 9h 15 (GMT) avec le discours d’ouverture du président de séance. Mr le Ministre a tenu tout d’abord a félicité l’ARCE pour avoir conduit à son terme cette étude, il a ensuite rappelé l’enjeu de la cyber sécurité et préciser la nécessité et l’urgence qu’il y avait pour le Burkina de se doter d’un plan en la matière. Il a également insisté sur la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes car la sécurité est une question transversale. Il a terminé ses propos en souhaitant que les débats sur le rapport soient francs, directs, contradictoires et constructifs.
Après ce discours d’ouverture les travaux vont démarrer avec une présentation sur le cadre juridique et institutionnel des services et des transactions électroniques au Burkina Faso. Cet exposé s’est axée sur la présentation de la loi 045 -2009/AN/ du 10 Novembre 2009 portant règlementation des services et des transactions électroniques au Burkina Faso. Si cette loi a été votée, le présentateur va préciser que certains décrets d’application n’ont jusque là pas encore été pris par le gouvernement.
Toutefois, l’exposé suivant va présenter ces textes d’application devant être pris par le gouvernement et par l’ARCE. Ces textes portent sur la signature électronique, l’administration électronique, l’accréditation, la conservation des données par les prestataires intermédiaires et les sanctions prévues.
A la suite de ces deux exposés introductifs, la parole sera donnée à Mr Patrick Alain AINA, consultant principal pour l’élaboration du plan national de cyber sécurité. Son exposé va comporter deux parties. Une première partie consacrée à la présentation du rapport de l’étude terrain qui a permis l’élaboration du plan et une deuxième partie consacrée au plan lui-même.
Ainsi, après avoir rappelé le contexte général de l’étude, Mr AINA va décrire la méthodologie de l’étude et faire un résumé sur les principaux résultats. Ces résultats portent sur la caractérisation du cyber espace burkinabè en allant de l’administration jusqu’aux utilisateurs individuels en passant par les entreprises et organisations. Egalement, l’environnement institutionnel et règlementaire aussi a été analysé par le consultant. Pour la méthodologie, elle a consisté en l’élaboration de plusieurs types de questionnaires en fonction du public cible (utilisateurs individuels, organisations)  Les principales conclusions sur la caractérisation du cyber espace, selon les propos du consultant, montrent « un pays de plus en plus dépendant de son cyberespace pour le fonctionnement de ses secteurs critiques et un cyberespace pas bien géré et pas sécurisé sur plusieurs plans ».
Quant à la deuxième partie de l’exposé, elle a porté sur les grandes lignes du plan national de cyber sécurité. S’appuyant  sur les résultats de caractérisation du cyberespace, le consultant a formulé des recommandations et proposer un plan national de cyber sécurité. Selon le consultant, les objectifs de ce plan doivent être de prévenir les attaques contre les infrastructures, réduire la vulnérabilité de l’infrastructure nationale aux cyber attaques, et minimiser les impacts et le temps de reprise suite aux cyber attaques.
Conformément à ces objectifs, le plan national a été construit sur trois priorités que sont :
1)     Réduction de la vulnérabilité du cyberespace
2)     Gestion des incidents
3)     Renforcement de la culture de cyber sécurité
Pour la mise en œuvre de ces priorités, le consultant propose la mise en place d’une Agence nationale de sécurisation des systèmes d’information (ANSSI) avec des représentations sectorielles qu’il a appelé Unités d’analyse et de gestion des incidents (UAGI)
A la suite de son exposé, une longue séance de questions-réponses, débats, suggestions et propositions va suivre.
Les débats ont porté sur la faiblesse du dispositif règlementaire actuel en matière de répression des cybers criminels, les problèmes d’harmonisation des lois et des stratégies au niveau régional et international et sur les mécanismes de mise en œuvre de ce plan national.
Enfin, la parole fut donnée à Mr Sanfo Inoussa d’Intrapole, consultant associé à l’élaboration pour son exposé portant sur un projet de mise en œuvre de structures de lutte contre la cybercriminalité. Mr Sanfo va, dans la suite logique du consultant principal proposé un modèle organisationnel en termes de structure pour la lutte contre la cybercriminalité. Ce modèle part de l’ANSSI (définit plus haut) et propose les différents démembrements possibles. Ce modèle prévoit quatre directions techniques pour l’agence que sont :
-       Une Direction opérationnelle chargé de la sécurité des systèmes d’informations
-       Une direction stratégie et règlementation
-       Une Direction Assistance, conseil et expertise
-       Une Direction systèmes d’information sécurisés
C’est après cette présentation que le président de l’ARCE va prononcer le discours de clôture de l’atelier aux environs de 13h30 (GMT) et inviter l’ensemble des participants à un déjeuner collectif.

jeudi 7 avril 2011

Pour un soutien renforcé à l’implication des jeunes dans l’agriculture et les TIC



Pour un soutien renforcé à l’implication des jeunes dans l’agriculture et les TIC

Appel lancé par les participants à l’atelier d’échange et de formation des jeunes des pays ACP sur les outils du Web2.0 pour le Développement Agricole et Rural (Accra, 7 au 11 mars 2011)

Nous, environ 30 jeunes, acteurs du développement rural, jeunes chercheurs et étudiants, représentant 18 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, avons pris part, du 7 au 11 mars 2011 à Accra (Ghana), à des débats animés sur les politiques agricoles et l’implication de la jeunesse dans ce secteur. Nous avons renforcé et partagé nos connaissances sur l’utilisation de divers nouveaux outils numériques pour moderniser le travail dans le secteur agricole. C’était à l’occasion de l’Atelier d’échange et de formation des jeunes sur les outils du Web2.0 pour le développement agricole et Rural.
Nous avons été réunis par l’initiative « Agriculture développement rural et Jeunesse dans la société de l’information » (ARDYIS), mise en œuvre par le Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale ACPUE
(CTA) en collaboration avec plusieurs partenaires. Les sessions d’échanges, intenses, pratiques et multilingues, ainsi que l’atelier de renforcement des capacités TIC ont été organisés en partenariat avec l’Institute for Scientific and Technological Information (CSIR – INSTI) du Ghana. Nous sommes désormais motivés et préparés à partager nos compétences nouvellement acquises dans les outils avancés du web 2.0 et à soutenir le réseautage au sein de la jeunesse impliquée dans le développement agricole et rural dans nos pays.

Du besoin de soutiens politiques

Nous croyons fortement que nos compétences nouvelles en matière d’utilisation des TIC, notre nature ingénieuse, notre enthousiasme et toute réussite que nous pourrons atteindre nécessitent des politiques agricoles tout aussi pertinentes, réfléchies, multi-dimensionnelles et dynamiques dans tous les pays ACP.
Nous reconnaissons que la situation entre pays varie mais nous partageons les mêmes réalités sur beaucoup d’aspects clés. Dans beaucoup de pays ACP, l’agriculture représente plus de 50 % du produit intérieur brut et la jeunesse, indépendamment de la façon dont elle a été définie, constitue une large portion de la population. En Afrique, plus de 60 % de la population sont actifs dans le secteur agricole. Néanmoins, l’implication de la jeunesse dans le secteur reste étonnamment basse, alors que le taux de chômage dans cette population reste particulièrement élevé.

Recommandations politiques

Rappelant la nouvelle reconnaissance internationale de l'importance de l'agriculture pour nos pays, nous exhortons les gouvernements et institutions ACP à nous aider à prendre en charge cette problématique clé du développement, notamment en nous impliquant dans un dialogue constructif autour des recommandations politiques suivantes :

Au sujet de l’enseignement de l’agriculture

Recommandation 1 : Opérer une révision approfondie du contenu des programmes d’enseignement de l’agriculture dans tout le groupe des pays ACP. Ce contenu DOIT refléter le dynamisme du secteur agricole et doit notamment intégrer des cours et modules qui apportent aux étudiants les compétences nécessaires pour rédiger et mettre en œuvre des projets d’entreprise ; ces programmes doivent également leur permettre de pouvoir utiliser, analyser et développer des applications TIC pour le développement agricole.
L'absence de l’agriculture dans le cursus scolaire, en particulier au niveau de l'enseignement obligatoire dans certains pays ACP, est indéfendable. Le mode actuel de l'éducation dans la plupart des pays en développement est orienté vers la formation de « cols blancs », ce qui ne reflète pas le contexte économique et social pour lequel nous sommes formés. Il ne s'agit pas de suggérer que les pays ACP ne s’engagent pas dans une certaine expansion économique ; cependant les politiques éducatives ne doivent pas nier les besoins actuels de l'économie. Une des réponses consiste à encourager l’intégration significative de l'agriculture dans les programmes des écoles primaires et secondaires. Dans de nombreux cas, l'agriculture est considérée comme une composante optionnelle qui est enseignée avec peu d’enthousiasme; son introduction généralisée et obligatoire, appuyée par des ressources appropriées, aidera à motiver les jeunes à avoir une opinion plus positive des possibilités d'emplois dans le secteur.

Mesures incitatives pour la recherche et la formation

Recommandation 2 : Mettre en place un ensemble adapté de bourses, de subventions d'études, de formations et de prêts de recherche à taux réduits pour les jeunes de moins de 35 ans qui sont désireux de poursuivre des études dans les domaines clés du développement agricole et rural, tels que l'agronomie, la biotechnologie, la vulgarisation agricole, la science et les technologies alimentaires, l’ingénierie agricole, la chimie agricole et la gestion de l'eau.
Présentement, dans la plupart des pays ACP, le système éducatif favorise les arts et les sciences sociales, secteurs qui, dans nos économies, se développent trop lentement pour fournir suffisamment d’opportunités d’emplois. Ceci devrait être complété avec des dispositifs d’apprentissage améliorés.

Renforcement des capacités

Recommandation 3 : Mettre en place et expérimenter un solide programme de vulgarisation par les pairs, adapté au contexte local, concernant les bonnes pratiques agricoles et l’agro-alimentaire ; instituer également un programme d'agents TIC pour renforcer les capacités des jeunes et nouveaux agriculteurs pour les aider à développer leurs activités commerciales, à la fois dans les régions éloignées et en zones urbaines. Ces dispositifs peuvent également être intégrés dans les programmes de service national des jeunes. Nous demandons aussi l’augmentation des allocations pour les chercheurs travaillant sur de nouvelles solutions aux défis agricoles dans les universités des pays ACP.
Notre expérience collective montre qu’un grand nombre de jeunes des pays ACP sont intéressés à poursuivre une carrière dans le domaine de l'agriculture mais qu’ils sont handicapés par des compétences, des connaissances et des possibilités de formation limitées. La résolution de ces problèmes complexes nécessite une attention urgente. Il en résultera une croissance forte des économies vu l’impérieuse nécessité de réduire les importations de produits alimentaires.

Appui financier

Recommandation 4 : Créer des conditions financières claires, permettant l’octroi de micro-crédits sans garantie adaptés aux besoins des jeunes agriculteurs et des développeurs de logiciels dédiés au monde rural et agricole. À court terme, nous appelons également les gouvernements des pays ACP à instaurer des fonds (prêts, dons) spécifiquement destinés aux jeunes agriculteurs et développeurs d’applications TIC.

Généralisation de l’utilisation des TIC

Recommandation 5 : Mettre en place des incubateurs d'entreprises TIC dans les différentes régions au cours des cinq prochaines années pour favoriser l’émergence de réponses efficaces contextuelles et technologiques aux problèmes agricoles. Ceci viendrait en appui aux processus de décentralisation que nous exhortons les responsables politiques des pays ACP à accélérer immédiatement. Dans ce contexte, le renforcement de capacités des agriculteurs et des formateurs, afin qu’ils puissent maîtriser les applications des TIC, est une question primordiale.
Il y a un usage relativement limité des TIC dans le secteur agricole dans les pays ACP. L'adoption des TIC et des autres nouvelles technologies dans l'agriculture est fortement tributaire des compétences des formateurs qui sont généralement des agents de vulgarisation. La formation de pool d'agents de vulgarisation très compétents est cruciale pour la mise en œuvre réussie de la recommandation ci-dessus.
L’amélioration des infrastructures de communication et de transport est également nécessaire.

Cadre juridique, égalité des sexes et jeunes marginalisés

Recommandation 6 : Il est vital de mettre en place des instruments juridiques pour faciliter la participation accrue des jeunes dans les TIC, en particulier les femmes, les jeunes handicapés et les jeunes marginalisés ayant les compétences adéquates et qui en manifestent l’intérêt. Nous approuvons clairement qu’il soit accordé une priorité à ces groupes dans les programmes de réforme agraire. Nous demandons également aux pays ACP d'institutionnaliser de façon significative la participation des jeunes dans la prise de décision en matière de politique agricole, en tenant pleinement compte des différents besoins des hommes et des femmes et des défis différents auxquels ils sont confrontés.
L'accès aux ressources dans les pays en développement est souvent restreint à des groupes excluant les jeunes, en particulier les femmes et les jeunes des communautés marginalisées. Cette situation est aggravée par un manque de dispositifs juridiques garantissant l'égalité des chances pour les jeunes, en particulier les femmes et les jeunes issus de milieux marginalisés. Le développement des pays ACP dépend de la création d'opportunités équitables pour tous, soutenue par des lois claires et contraignantes.
Nous reconnaissons que les recommandations faites ici ne sont pas suffisantes pour traiter la totalité des difficultés rencontrées par les jeunes agriculteurs dans les pays ACP. Néanmoins, ces six recommandations clés sont essentielles à tout effort qui entend aider à modifier l'image peu reluisante et les divers défis du secteur agricole dans le groupe ACP. Nous sommes impatients de poursuivre le dialogue avec les décideurs politiques, les militants, les jeunes agriculteurs, les chercheurs et tous ceux qui partagent notre cause.
Faisons en sorte que nos pays ACP deviennent des endroits agréables où il fait bon vivre, apprendre, travailler, que nous allons développer et que nous pouvons fièrement appeler notre demeure ! A l’image de la déclaration récente d’un dirigeant de l’Union Africaine, nous proclamons « Commençons à nourrir les
ACP à travers les nouvelles technologies : AGISSONS MAINTENANT ! »

Accra, le 11 mars 2011

Signataires :
Jeunes participants
Umeasiegbu Nonyelum Sandra (Nigeria) - Anthony Itodo Samuel (Nigeria) - Tia Moses Nganwani (Ghana) - ChristieSamantha-Kaye Deniseb (Jamaïque) - Chanda Isaac (Zambie) – Kenosi Loeto Ronald (Botswana) - Hosenally Bibi Nawsheen(Maurice) - Gondwe Sangwani Rebeccah (Malawi) - Haynes Jason (Saint Vincent et les Grenadines) - George Marcus (Trinitéet Tobago) - Gosai Riten Chand (Iles Fidji) – Menzies Gaynelle (Jamaïque) - Hall Tyrone Christopher (Jamaïque) – Moot Dennis (Ghana) – Ngige Chris Mwangi (Kenya) - Zvavanyange Raymond Erick (Zimbabwe) – Mangena Gerald Musakaruka (Zimbabwe) - Adaha Zodigbé Aristide (Bénin) - Dacko Goudjo Gabriel (Cameroun) - Traore Inoussa (Burkina Faso) – Wilson Gitau Karuga (Kenya) - Diouf Moustapha Waly (Sénégal) - N'Dépo Akaffou Euphrem (Côte d'Ivoire) – Makau Caroline
Mwende (Kenya).

Autres acteurs présents qui appuient cet appel
Martine Koopman (International Institute for Communication and Development - IICD) - John Stephen Agbenyo (SavSign, Ghana) - Koffi Akoutse (ONG École et vie, Togo) - Martin Bosompem (Young Professionals’ Platform for Agricultural research for Development - YPARD) - Technical Center For Agricultural and Rural Cooperation (CTA), Institute for Scientific and Technological Information (CSIR – INSTI - Ghana).
ARDYIS est mis en oeuvre en partenariat avec un comité consultatif qui comprend :le Forum for Agricultural Research in Africa (FARA), l’African Network for Agriculture, l’Agroforestry and Natural Resources Education (ANAFE), le Pacific Agriculture and Forestry Policy Network (SPC/PAFPNet),le Caribbean Farmers’ Network (CAFAN), l’association Yam-Pukri (Burkina Faso), l’African Youth Foundation (AYF).

Membres

Archives du blog

Rechercher dans ce blog

Nombre total de pages vues

Messages les plus consultés