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Utiliser les services TIC comme outils de Développement Economique et Social


Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), ont rapidement conquis l’Afrique, l’on ne le dira jamais assez. Conçus au départ pour les citadins comme nous le croyions, les TIC ont aujourd’hui touché le monde rural plus qu’au delà de notre entendement. Au Burkina Faso, par exemple, des partenaires techniques et financiers aux opérateurs de téléphonies mobiles, les intérêts sont portés vers les zones rurales du pays. Cependant, tient-on compte des besoins réels des populations de ces zones rurales lors de l’élaboration des plans stratégiques, des outils et services TIC qui leur sont offerts ? Pour trouver une réponse à cette inquiétude, nous avons rencontré M. Jean-Marie Blanchard, Consultant indépendant dans le domaine des TIC et Développement local, Expert en conseil stratégique et opérationnel, Formation sur mesure. 
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M. Jean-Marie BLANCHARD au Burkina Faso
Yam Pukri (YP) : Quelle est la raison de votre présence au Burkina Faso ?
Jean-Marie Blanchard (J-M B) : Je suis au Burkina dans le cadre de différentes missions. Rencontrer les acteurs du secteur Tic tel que les régulateurs et j’en profite pour échanger avec les spécialistes de Tic et agriculteurs sur les systèmes d’accès à l’information en zone rurale.
YP : Parlant de TIC et développement, comment intervenez vous dans ce domaine ?
J-M B : J’interviens en conseil stratégique auprès des décideurs (Ministères des Tic, les régulateurs, les opérateurs et également auprès des petites et moyennes entreprises soit du secteur Tic soit des zones rurales). J’essaie de passer dans les pays au besoin, et je profite de l’occasion qui m’est offerte d’être ici pour rechercher des partenaires locaux. L’idée est d’utiliser les services TIC comme outils de Développement Economique et Social.
YP : Pouvez-vous nous dire quels sont les partenaires locaux que vous avez rencontré ?
J-M B : Je viens de rencontrer un représentant du groupe Tic & Agriculture, plus précisément M. Ferdinand OUEDRAOGO de IABER avec qui j’ai discuté sur les systèmes d’informations en zone rurale au Burkina.
YP : Que pensez-vous de l’évolution des Tic en Afrique et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest ?
J-M B : Premièrement, les deux faits majeurs sont : l’expansion du Téléphone mobile et les motivations des opérateurs pour couvrir les zones rurales. La conséquence pour les consommateurs est que les zones rurales seront bientôt couvertes à 80%. Le deuxième point que j’évoque maintenant est malheureusement moins rose. C’est le développement marginal d’Internet. Ce n’est pas 10% de la population Africaine qui utilise Internet comme on le dit mais seulement 1 ou 2% qui l’utilise. Les raisons de ce faible taux d’utilisateur se rapportent aux très mauvaises qualités des liaisons et à l’absence de contenu et services adaptés sur Internet. Il faut qu’il y est des contenues Africains ou Burkinabè.
YP : Nous savons que les Tic apportent sa part de contribution au développement des ruraux et pourraient mieux faire. Selon vous, comment peuvent-elles être plus profitables au monde rural ?
J-M B : Les Tic seront vraiment utiles lorsqu’il y aura des services et contenus adaptés sur la santé, la manière d’utiliser les pesticides, en gros, des informations utiles au quotidien.
YP : Quel est votre ambition ou projet pour le monde rural Africain ?
J-M B : Mon ambition est de développer un système d’information adapté pour le monde rural raison pour laquelle j’ai tenu à rencontrer M. Ferdinand OUEDRAOGO pour échanger les plateformes qui existent déjà telles qu’Essoko.
YP : Quand pensez-vous que votre système sera prêt afin que toutes les cibles puissent en bénéficier ?
J-M B : Je ne sais quand ça sera effectif, pour le moment, je travaille sur le projet, et je cherche des partenaires aussi bien techniques que financiers.

Sur ce, toute l’équipe de Yam Pukri souhaite bonne chance à M. Blanchard pour cette belle initiative et lui réitère ses remerciements. 
Source: Burkina-ntic

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Ce blog est le lieu pour moi de partager mes idées sur comment la gestion des TIC peut contribuer au développement de nos pays. Mon nom est Inoussa TRAORE, je suis originaire du Burkina, je prepare actuellement une thèse en sciences économiques à l'université Ouaga II, je suis également chargé d'études, de recherche et de formation à l'Association Yam Pukri

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jeudi 6 octobre 2011

Utiliser les services TIC comme outils de Développement Economique et Social


Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), ont rapidement conquis l’Afrique, l’on ne le dira jamais assez. Conçus au départ pour les citadins comme nous le croyions, les TIC ont aujourd’hui touché le monde rural plus qu’au delà de notre entendement. Au Burkina Faso, par exemple, des partenaires techniques et financiers aux opérateurs de téléphonies mobiles, les intérêts sont portés vers les zones rurales du pays. Cependant, tient-on compte des besoins réels des populations de ces zones rurales lors de l’élaboration des plans stratégiques, des outils et services TIC qui leur sont offerts ? Pour trouver une réponse à cette inquiétude, nous avons rencontré M. Jean-Marie Blanchard, Consultant indépendant dans le domaine des TIC et Développement local, Expert en conseil stratégique et opérationnel, Formation sur mesure. 
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M. Jean-Marie BLANCHARD au Burkina Faso
Yam Pukri (YP) : Quelle est la raison de votre présence au Burkina Faso ?
Jean-Marie Blanchard (J-M B) : Je suis au Burkina dans le cadre de différentes missions. Rencontrer les acteurs du secteur Tic tel que les régulateurs et j’en profite pour échanger avec les spécialistes de Tic et agriculteurs sur les systèmes d’accès à l’information en zone rurale.
YP : Parlant de TIC et développement, comment intervenez vous dans ce domaine ?
J-M B : J’interviens en conseil stratégique auprès des décideurs (Ministères des Tic, les régulateurs, les opérateurs et également auprès des petites et moyennes entreprises soit du secteur Tic soit des zones rurales). J’essaie de passer dans les pays au besoin, et je profite de l’occasion qui m’est offerte d’être ici pour rechercher des partenaires locaux. L’idée est d’utiliser les services TIC comme outils de Développement Economique et Social.
YP : Pouvez-vous nous dire quels sont les partenaires locaux que vous avez rencontré ?
J-M B : Je viens de rencontrer un représentant du groupe Tic & Agriculture, plus précisément M. Ferdinand OUEDRAOGO de IABER avec qui j’ai discuté sur les systèmes d’informations en zone rurale au Burkina.
YP : Que pensez-vous de l’évolution des Tic en Afrique et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest ?
J-M B : Premièrement, les deux faits majeurs sont : l’expansion du Téléphone mobile et les motivations des opérateurs pour couvrir les zones rurales. La conséquence pour les consommateurs est que les zones rurales seront bientôt couvertes à 80%. Le deuxième point que j’évoque maintenant est malheureusement moins rose. C’est le développement marginal d’Internet. Ce n’est pas 10% de la population Africaine qui utilise Internet comme on le dit mais seulement 1 ou 2% qui l’utilise. Les raisons de ce faible taux d’utilisateur se rapportent aux très mauvaises qualités des liaisons et à l’absence de contenu et services adaptés sur Internet. Il faut qu’il y est des contenues Africains ou Burkinabè.
YP : Nous savons que les Tic apportent sa part de contribution au développement des ruraux et pourraient mieux faire. Selon vous, comment peuvent-elles être plus profitables au monde rural ?
J-M B : Les Tic seront vraiment utiles lorsqu’il y aura des services et contenus adaptés sur la santé, la manière d’utiliser les pesticides, en gros, des informations utiles au quotidien.
YP : Quel est votre ambition ou projet pour le monde rural Africain ?
J-M B : Mon ambition est de développer un système d’information adapté pour le monde rural raison pour laquelle j’ai tenu à rencontrer M. Ferdinand OUEDRAOGO pour échanger les plateformes qui existent déjà telles qu’Essoko.
YP : Quand pensez-vous que votre système sera prêt afin que toutes les cibles puissent en bénéficier ?
J-M B : Je ne sais quand ça sera effectif, pour le moment, je travaille sur le projet, et je cherche des partenaires aussi bien techniques que financiers.

Sur ce, toute l’équipe de Yam Pukri souhaite bonne chance à M. Blanchard pour cette belle initiative et lui réitère ses remerciements. 
Source: Burkina-ntic

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